Chez Meta, les cadres sommés de faire « du concret »
On leur demande, par exemple, de coder plutôt que de faire de la gestion.
Meta, la maison-mère de Facebook et Instagram, connaît une drôle de période. Après avoir annoncé en novembre le licenciement de 11 000 collaborateurs (soit 13% de ses effectifs), Mark Zuckerberg, patron du groupe, veut que 2023 soit « l’année de l’efficacité ».
Des tâches à « contribution individuelle » ou la porte
Pour cela, une grande réorganisation est en cours. Les missions de management seront partagées entre les responsables et certains cadres. Parmi ces derniers, une partie a déjà reçu l’ordre de passer sur des tâches à « contribution individuelle » et non plus des missions d’encadrement. Ainsi, selon ses compétences, chacun devra se concentrer sur le codage informatique, la conception ou encore la recherche. Et s’ils refusent ? Ils devront « quitter l’entreprise », comme l’explique le média américain Bloomberg.
« Alléger les prises de décision »
Cette information fait suite aux déclarations de Mark Zuckerberg lors d’un échange téléphonique avec des analystes : « Nous cherchons à retirer certains échelons, certains postes intermédiaires de management pour alléger les prises de décision. »
Toujours selon Bloomberg, ce choix a été compris par certains cadres qui estiment que l’organisation a besoin de changement : des équipes poursuivent des buts similaires tandis que des managers ne supervisent qu’un ou deux collaborateurs.
Des salariés « payés à ne rien faire »
Mais la mise en place de ce grand chamboulement patine, comme le détaille le Financial Times qui a recueilli le témoignage de deux employés de Meta. Ceux-ci se plaignent que certains salariés sont « payés à ne rien faire ». La faute, notamment, au climat d’incertitude qui entoure l’avenir de nombreux cadres et au manque de clarté concernant les budgets et les futurs effectifs. Ainsi, les managers ne peuvent planifier le travail des semaines à venir et les processus de validation sont plus longs que jamais. « Un projet habituellement validé en quelques jours prend désormais près d’un mois. Y compris sur des sujets centraux comme le metaverse ou la publicité », se désole l’employé interrogé par le Financial Times.