Les emplois verts ont le vent en poupe
En attendant la Conférence sur le climat de Copenhague qui s’ouvre le 7 décembre prochain au Danemark, l’Ademe (l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) a dévoilé lundi les bons chiffres de l’emploi vert. Avec 260.000 équivalents temps plein en France (soit autant que l’industrie chimique) et 90.000 emplois en plus depuis 2006, la fameuse « croissance verte » génère déjà beaucoup d’emplois directs.
300000 emplois en 2009
Des métiers qui résistent à la crise et se concentrent pour l’instant dans le secteur de l’amélioration de l’efficacité énergétique du secteur résidentiel (110000 emplois au total). Mais d’autres « green jobs » sont en train d’émerger, dans l’équipement et la vente d’énergies renouvelables qui représentent 70.000 emplois actuellement. Et selon l’Ademe, le secteur devrait passer le cap des 300.000 emplois cette année soit près de 27% d’augmentation en 3 ans. On est encore loin des 600.000 emplois promis dans le cadre du Grenelle de l’Environnement mais la tendance reste très positive malgré la crise. Un observatoire des métiers de la croissance verte devrait d’ailleurs être mis en place début 2010 pour suivre l’évolution du secteur et son impact sur l’emploi.
Retard à l’allumage
Reste un problème de taille, la France est encore loin derrière ses voisins européens en matière d’investissements, en particulier dans le domaine des énergies renouvelables, où les Allemands et les Espagnols sont pionniers. Un retard à l’allumage qu’il faudra rattraper rapidement. Au-delà des chiffres et objectifs à atteindre, l’économie verte semble donc en marche. Même si on ne parle pas encore de créations d’emplois massives, l’amélioration de l’habitat, le développement des transports et des EnR pourraient bien nous sortir de la crise.
- Crédit photo : Véronique Le Velly
Pour relativiser un peu l’ampleur de ces chiffres, lire aussi l’article « Emplois verts l’avalanche des chiffres » et sur les Echos : « Emplois verts, le risque du mirage »