Coup de pouce à la mobilité franco-québécoise

Par Priscilla Goût Publié le 27 avril 2010 à 12h26

Fin janvier dernier, la France et le Québec signaient un nouvel accord visant à faciliter l’embauche de ressortissants français par des entreprises québécoises. Désormais, celles-ci pourront transmettre leurs offres d’emploi au service public de l’emploi afin de les diffuser auprès des chercheurs d’emploi français. Ingénieurs, informaticiens et professionnels de l’hôtellerie français devraient donc avoir encore plus de facilité à émigrer au Québec, puisque cet accord concerne en priorité la main-d’oeuvre qualifiée. Elle vise notamment à aider les employeurs québécois « aux prises avec des difficultés de recrutement ».

700.000 emplois disponibles d’ici 2012

Le Québec a toujours exercé une très forte attraction sur les travailleurs français. Chaque année, entre 3000 et 4000 français immigrent au Québec. Selon les chiffres du gouvernement québécois, entre 2005 et 2009, 17950 français ont émigré au Québec, soit 8,2% des migrants toutes nationalités confondues. Les français représentent 39% des migrants venus d’Europe, soit une part très importante. L’accord signé conjointement par le Secrétaire d’État français à l’Emploi Laurent Wauquiez et Yolande James, Ministre québécoise de l’Immigration et des Communautés culturelles, concerne uniquement la main d’oeuvre qualifiée. Mais il devrait aider le Québec à pourvoir d’ici 2012 les 700.000 emplois disponibles, conséquence du vieillissement de la population québécoise.

Le service public de l’emploi français servira lui d’intermédiaire et pourra désormais recueillir les offres d’emploi québécoises pour les proposer aux candidats français. Il accompagnera également dans leurs démarches de mobilité. Au total, vingt-deux Arrangements de Reconnaissance Mutuelle (ARM) des qualifications ont déjà été signés entre la France et la Québec.

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