Impact de l’IA sur le monde du travail : le gouvernement lance un programme de recherche
Le gouvernement crée un laboratoire pour évaluer les révolutions introduites par l’intelligence artificielle dans le monde du travail, du recrutement à la formation en passant par l’automatisation de certaines tâches ou la création d’emplois.

Automatisation des tâches de travail, chatbot, création de nouveaux métiers, algorithmes de recrutement… L’intelligence artificielle engendre de nombreux bouleversements dans le monde du travail. Selon une étude de l’OCDE, 32% des emplois actuels sont amenés à être profondément transformés par le progrès technologique d’ici les vingt prochaines années, nécessitant une collaboration renforcée entre l’homme et la machine et mobilisant des compétences nouvelles.
L’IA, entre « vecteur d’opportunités et source d’inquiétudes »
Pour mesurer l’ampleur de ces changements et anticiper ceux à venir, la ministre du Travail, Elisabeth Borne, a annoncé, vendredi 19 novembre, le lancement de LaborIA, en partenariat avec l’INRIA (institut national de recherche en sciences et technologies du numérique). Ce programme de recherche sur l’impact de l’IA sur l’emploi et les conditions de travail sera mené sur cinq ans au sein de l’institut Matrice, un incubateur et centre de formation dédiés aux nouvelles technologies.
« L’IA est vecteur d’opportunités – de créativité, de productivité – mais aussi source d’inquiétudes sur l’emploi. Les algorithmes sont une boîte noire pour les utilisateurs, ils suscitent des questions d’éthique, modifient les manières de produire, de recruter, de manager, il faut baliser le sujet pour ne pas en découvrir les conséquences a posteriori », a développé la ministre du Travail.
Un premier état des lieux en avril 2022
Le premier objectif est de publier en avril 2022 un baromètre sur le déploiement de l’IA dans le monde du travail. Ces travaux seront accompagnés de projets en lien avec les entreprises autour de l’IA. En parallèle, des expérimentations d’une durée de six mois dans un panel d’entreprises serviront de base pour définir des bonnes pratiques pour accompagner les acteurs publics et privés dans leurs projets d’automatisation.