Prévisions de recrutement, santé mentale… les infos RH d’avril

On vous résume les actus RH et recrutement qu’il ne fallait pas manquer ce mois-ci.

La rétro RH avril 2025
Retour sur les faits marquants du mois d'avril. © Hellowork

A la une : les prévisions de recrutement à la baisse en 2025

Avec la fin du premier trimestre, les chiffres se sont multipliés en avril sur le front de l’emploi. Très attendue, l’enquête annuelle Besoins en main-d’œuvre de France Travail table sur une baisse de 12,5% des intentions d’embauche en 2025. Seules 24,1% des entreprises prévoient d’embaucher cette année, contre 28,2% en 2024. Et plus les entreprises sont de petite taille, plus elles ont revu leurs projets de recrutement à la baisse.

Sur les trois premiers mois de l’année déjà, ce ralentissement du marché de l’emploi se fait sentir, selon le baromètre Hellowork. Le nombre d’offres d’emploi publiées sur la plateforme Hellowork.com a reculé de 4,7% au premier trimestre, pour un total de 2,7 millions d’offres publiées. Toutes les régions sont concernées par ce recul, à l’exception de la Bretagne et de la Normandie, stables sur un an. Dans certains secteurs comme les services à la personne, le BTP et la construction, les embauches se poursuivent toutefois à un rythme soutenu. Dans les RH, les métiers avec le plus gros volume d’offres sont : les gestionnaires de paie, les chargés de recrutement et les attachés RH.

De son côté, l’Apec a confirmé un retournement du marché de l’emploi des cadres depuis l’été 2024, une première depuis dix ans (hors période Covid). Et la tendance devrait se confirmer en 2025. D’après l’enquête Apec 2025, les recrutements de cadres sont attendus en baisse de 4% par rapport à 2024, à 292 600 embauches anticipées. Trois secteurs devraient concentrer 54% des recrutements cette année encore : l’informatique, le commercial et marketing ainsi que les études et la R&D. Un retournement du marché qui ne devrait pas être sans conséquence sur le rapport de force entre entreprises et candidats.

Le chiffre du mois : 45%

C’est la part des salariés français qui se déclarent en état de détresse psychologique, selon le baromètre Empreinte Humaine. C’est 3 points de plus qu’en juillet 2024. Pour 7 salariés sur 10, ce sentiment est relié, au moins en partie, au travail. Face à cela, les managers mais aussi les RH sont en première ligne : 7 RH sur 10 déclarent être de plus en plus sollicités au sujet de situations personnelles difficiles à vivre pour leurs salariés.

Le point juridique

Dans une décision rendue le 11 mars, la Cour de cassation a assoupli la définition du harcèlement moral. La plus haute juridiction française a, en effet, établi que la dégradation des conditions de travail ou de l’état de santé d’un salarié ne sont pas des conditions exclusives et indispensables pour qualifier une situation de harcèlement moral. A l’origine de cette décision, une salariée licenciée par son employeur en 2016 et qui avait saisi le conseil de prud’hommes en estimant que son licenciement était l’aboutissement de faits de harcèlement moral. Elle invoquait un accroissement excessif de sa charge de travail, des avertissements injustifiés et l’impossibilité de prendre des congés pendant une année entière. La Cour de cassation lui a donné raison.

Le match RH : augmenter un salarié pour le retenir, bonne ou mauvaise idée ?

Bien des entreprises sont confrontées à ce dilemme : faut-il augmenter le salaire d’un collaborateur qui souhaite partir pour tenter de le retenir ? C’est la question que nous avons posée à Alexis Manso, Head of Compensation & Benefits chez OVHcloud, et Mariabrisa Olivares, Chief People Officer chez Owkin. Pour le premier, cette option n’est pas forcément efficace puisque lorsqu’un salarié souhaite partir, ce n’est pas toujours lié à une rémunération qu’il juge trop basse. Mais pour Mariabrisa Olivares, cela peut fonctionner dans certains cas, particulièrement pour des secteurs ou des métiers où les collaborateurs sont considérés comme exceptionnels ou critiques pour la stratégie de l’entreprise.

Le quiz du mois : êtes-vous au point sur la transparence des salaires ?

A un peu plus d’un an de l’entrée en vigueur de la directive européenne sur la transparence des rémunérations, de plus en plus d’entreprises se préparent. Et vous, êtes-vous bien au fait de ce que va changer la directive ? Répondez à nos 10 questions pour le savoir. Parmi les plus gros changements, le fait d’indiquer une fourchette de salaire dans les offres d’emploi qu’on publie. Oui, mais comment s’y prendre pour fixer ce salaire ? Claire L’Hostis, responsable recrutement chez Hellowork, et David Goupil, Product Manager, partagent leurs conseils.

La rencontre du mois

A l’occasion de la sortie du quatrième opus de sa série documentaire « Work in Progress », baptisé « Skills : make it work », nous avons rencontré Samuel Durand, producteur et conférencier, spécialiste du futur du travail. Selon lui, la question des compétences va devenir centrale dans les entreprises. Il nous explique pourquoi et surtout comment les RH peuvent agir pour mettre les compétences au cœur de leur organisation.

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Bien s’équiper pour bien recruter