10 chiffres clés sur l’utilisation de l’IA au travail
Alors que s’ouvre, le 10 février, le Sommet mondial pour l’action sur l’IA à Paris, on dresse l’état des lieux de l’utilisation de cette technologie au travail, en France.

Quels salariés utilisent l’intelligence artificielle au travail ? Pour quelles tâches et dans quel cadre ? Nous avons compilé les chiffres de différentes études pour dresser le panorama de l’adoption de l’IA au travail, à l’occasion du Sommet pour l’action de l’IA, qui se déroule les 10 et 11 février, à Paris.
12%
C’est la part de collaborateurs français qui utilisent d’ores et déjà l’intelligence artificielle dans le cadre professionnel, d’après une étude Artefact/Odoxa, publiée le 7 février1. Le sondage nous apprend, en outre, que 30% du panel témoignent que l’IA est utilisée au sein de leur entreprise et que 92% des salariés ayant recours à l’IA se disent satisfaits de cette technologie
57 min à 3h
Toujours selon cette étude, c’est le temps journalier que ferait économiser l’IA à ses utilisateurs, selon leur métier. Un temps supplémentaire alloué à des tâches plus stratégiques, au développement de nouvelles compétences ou à un élargissement du périmètre de leurs missions, selon les dires des répondants.
33%
C’est le gain de productivité moyen que l’IA générative devrait générer, en France, selon les calculs détaillés dans l’étude Wüest Partner. Un résultat qui s’explique par la structure du marché de l’emploi français : « une forte concentration d’emplois dans des secteurs où les gains d’efficience sont importants (plus de 40% des emplois se concentrent dans les catégories des professions intellectuelles et scientifiques et des professions intermédiaires, c’est-à-dire des spécialistes dans des domaines tels que les sciences, la santé, l’enseignement, la technologie, ainsi que le secteur juridique et social), tandis que les métiers physiques et manuels, moins exposés à l’IA, sont moins fréquents en France ».
27%
C’est la proportion de tâches actuellement effectuées par des actifs français qui pourraient être confiées à l’intelligence artificielle d’ici 2030, rapporte une étude de l’Institut de l’entreprise2 réalisée en partenariat avec le cabinet McKinsey & Company.
79%
Près de 80% des recruteurs ont adopté l’IA générative dans leurs missions, en témoigne notre enquête Hellowork recruteur, parue en novembre 2024. Ils l’utilisent principalement à des fins de rédaction : offres d’emploi, messages d’approche, posts sur les réseaux sociaux professionnels, mails de refus aux candidats…
43%
43% des étudiants français interrogés dans le cadre du rapport international « Intelligence et employabilité du futur des étudiants de l’enseignement supérieur »3 craignent que l’automatisation des tâches répétitives liée au déploiement de l’IA détruise de nombreux emplois. A titre de comparaison, cette inquiétude n’est partagée que par 33% des étudiants espagnols ou italiens et 30% des jeunes colombiens. Le rapport met en lumière une vision prudente et globalement plus pessimiste des jeunes français vis-à-vis des impacts de l’IA sur le monde professionnel : 39% d’entre eux y voient un risque pour la confidentialité des données et 30% une menace pour l’éthique.
55%
Plus d’un salarié sur deux a déjà utilisé un logiciel d’IA au travail sans en informer sa hiérarchie, nous apprend un sondage Ifop/Learnthings4. Des pratiques clandestines qui peuvent poser des problèmes de confidentialité, de sécurité ou même d’éthique.
44%
C’est la proportion d’entreprises qui ont mis en place des programmes de formation internes de leurs collaborateurs à l’IA, d’après les résultats d’une étude menée par le cabinet Robert Half et publiée le 27 novembre 20245.
74%
C’est le ratio de salariés français qui souhaitent une régulation de l’IA, d’après l’Observatoire de l’IA responsable d’Impact AI6. L’IA Act européen est jugé plutôt comme une « très bonne ou une bonne chose » par 57 % des salariés interrogés, cette proportion atteignant même 75 % chez les utilisateurs d’IA dans le cadre professionnel.
9%
Toujours selon l’étude d’Impact AI, seuls 9% des salariés français indiquent pouvoir se référer au sein de leur entreprise à une charte éthique et/ou à un interlocuteur ou comité d’éthique concernant l’IA. Pour autant, les salariés jugent que « les entreprises disposent néanmoins des atouts nécessaires pour réussir en leur sein une acculturation à l’IA responsable, à commencer par ses compétences internes en matière d’IA (28 % des salariés), la sensibilisation aux enjeux liés à l’IA et la politique de formation (22 %), la motivation au changement de la part des salariés (20 %), l’engagement de la direction (16 %), le montant des budgets alloués à l’IA responsable (14 %) ».
1. Réalisée entre octobre et novembre 2024, l’enquête quantitative a été menée auprès d’un panel de plus de 2000 participants. En complément de cette approche statistique, une trentaine d’entretiens ont été menés avec des acteurs clés de la transformation numérique, dont des directeurs généraux, des directeurs de l’exploitation et des responsables de la transformation.
2. Analyse localisée du rapport « A new future of work : The race to deploy AI and raise skils in Europe and beyond », publié en mai 2024 par le McKinsey Global Institute, think tank économique de McKinsey & Company.
3. Rapport réalisé par Planeta Formation et Universités auprès de 3 200 étudiants âgés de 18 à 35 ans en France, Espagne, Colombie et Italie.
4. Sondage Ifop pour Learnthings, réalisé du 21 décembre 2023 au 3 janvier 2024 auprès de 1 911 Français, dont la moitié sont salariés.
5. En juillet 2024, Robert Half a commandé une recherche auprès de 1 500 répondants français en utilisant une méthodologie de collecte de données en ligne. Les répondants représentent 500 employeurs et 1 000 employés travaillant dans les fonctions Finance, Ressources Humaines, Opérations / Administration et Technologie/Systèmes d’informations. Ils sont issus d’un échantillon de petites entreprises (500), de moyennes entreprises (500) et de grandes entreprises (500) des secteurs public et privé, dont entreprises cotées en Bourse, à Paris et en Île-de-France (604) ainsi que dans le reste du pays (896).
6. Étude d’opinion auprès d’un échantillon de 1 000 salariés du secteur privé, issu d’un échantillon représentatif de la population salariée résidant en France métropolitaine, âgée de 18 ans et plus. Interviews réalisées en ligne du 15 au 25 novembre 2024. Représentativité de l’échantillon assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, catégorie socio-professionnelle, région, secteur et taille de l’entreprise).