Google épinglé pour surveillance et licenciement abusif de deux salariés
Le National Labor Relations Board (NLRB), chargé du respect du droit du travail aux Etats-Unis, a déposé une plainte contre Google pour la surveillance et le licenciement abusif de deux employés qui auraient, selon le géant américain, violé la politique interne de l’entreprise.
En 2019, des employés de Google auraient été mis à pied puis démis de leur fonction pour avoir consulté des documents confidentiels et violé la politique interne de l’entreprise. Dans un article publié le 3 décembre par le site américain The Verge, Google est accusé d’avoir surveillé et licencié abusivement deux employés militants qui protestaient contre certaines pratiques de l’entreprise.
Le géant aurait installé un outil de surveillance, conçu pour identifier une éventuelle activité syndicale, sur les navigateurs Web des employés. Suite à la plainte déposée par les deux employés de Google il y a un an, le National Labor Relations Board (NLRB) a donné deux semaines à Google pour répondre des accusations portées contre lui. Selon les autorités américaines, ce sont des licenciements illégaux.
Google entend « défendre sa position »
En novembre 2019, Google s’était rapproché d’un cabinet de conseil réputé pour sa position antisyndicale : IRI Consultants. Une décision à contre-sens de la culture d’entreprise et de nombreux employés avaient exprimé leur malaise à ce sujet. Selon Google, les deux employés ont été licenciés pour avoir violé des règles de sécurité interne.
Ainsi, la plainte à l’égard du géant américain doit être portée devant un juge administratif dans les mois à venir et pourrait aboutir à une condamnation de Google. « Nous allons continuer à communiquer les informations au NLRB et au juge administratif sur notre décision de licencier ou de sanctionner les employés qui ont abusé de leur accès privilégié aux systèmes internes », précise Google.