Quels gains de productivité génère l’essor de l’IA générative dans les entreprises ?

Plus d’un actif sur deux dit économiser 5h de travail ou plus chaque semaine grâce à l’IA générative.

A quoi les utilisateurs de l'IA générative consacrent-ils le temps de travail économisé grâce à cette technologie ?
A quoi les utilisateurs de l'IA générative consacrent-ils le temps de travail économisé grâce à cette technologie ? © AI at Work (2024); BCG analysis

Si les entreprises tâtonnent encore dans la formalisation de leurs règles d’usages professionnels de l’IA générative, bon nombre d’employés l’utilisent d’ores et déjà dans le cadre de leur travail.

Des dirigeants davantage formés à l’IA que leurs employés

Dans le cadre d’une enquête réalisée par le Boston Consulting Group (BCG)*, dans 15 pays dont la France, 43% des salariés disent utiliser régulièrement l’IA générative au travail. Ils n’étaient que 20% en 2023. Ce chiffre atteint même 56% chez les managers et 82% chez les dirigeants. Un écart qui s’explique par le fait que plus on occupe un poste élevé dans la hiérarchie, plus on a de chances d’avoir suivi une formation dédiée à l’IA générative (28% pour les salariés non-managers, 30% pour les managers et 50% pour les dirigeants).

Des tendances à mettre en parallèle avec l’augmentation du niveau de confiance en l’IA : en 2024, 42% du panel dit être rassuré vis-à-vis de l’impact de cette technologie sur leur métier, contre 26% l’année dernière.

5h ou plus de travail économisées chaque semaine

Dans ce contexte, la plupart des collaborateurs considèrent que l’IA générative leur permet de réaliser d’importants gains de productivité. Pour 58% des utilisateurs, elle leur fait économiser cinq heures de travail ou plus par semaine.

Que font-ils de ce temps supplémentaire ? Certains l’emploient à réaliser plus de tâches (pour 41% des répondants), de nouvelles tâches (39%) ou à se recentrer sur des missions stratégiques (38%). D’autres flèchent ce temps au perfectionnement de leur maîtrise de l’IA générative (38%) ou à leurs projets d’évolution professionnelle (30%). Quand d’autres y voient une manière de mieux équilibrer leur temps de travail et leur temps personnel (finir le travail plus tôt, passer du temps avec leur famille ou leurs amis, se consacrer à leurs hobbies…).

Des métiers en profonde mutation

Au total, 79% des personnes interrogées considèrent que l’IA générative va profondément transformer leur métier. Elles sont même 42% à envisager la possibilité que leur métier disparaisse au cours de la prochaine décennie.

Pour accompagner cette transition et rassurer leurs collaborateurs, les entreprises ont donc une grande responsabilité. L’enquête met en exergue cinq principaux challenges pour répondre aux besoins des employés :

  • Certains salariés déplorent de ne pas avoir suffisamment de temps pour apprendre comment utiliser cette technologie
  • Certains déclarent ne pas avoir été formés pour utiliser l’IA générative efficacement dans le cadre professionnel
  • Une partie d’entre eux ne sait pas pour quelles tâches l’utiliser
  • D’autres considèrent que l’outil ne correspond pas à leurs besoins
  • Enfin, certains ne font pas confiance en cette technologie.

Quel plan d’action ?

Plusieurs pistes sont évoquées par les auteurs de l’étude pour combler ces attentes : définir des KPIs précis pour mesurer les impacts de cette technologie sur vos objectifs et vos process, mettre l’accent sur la formation continue pour permettre aux équipes de s’adapter aux évolution rapides de cette technologie, raisonner en termes de création de valeur et de satisfaction des employés et non pas seulement en termes de gains de productivité, anticiper l’évolution des rôles, des compétences, du management et de la gouvernance liée au déploiement de l’IA au sein de l’organisation.

*”AI at Work : friend and foe”, une enquête du Boston Consulting Group (BCG), publiée en juin 2024, basée sur 13 102 répondants, dans 15 pays, dont un tiers de salariés non-managers, un tiers de managers et un tiers de dirigeants.

 

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