Formation professionnelle : ce qu’il faut savoir sur le dispositif de reconversion « Transco »
Le ministère du Travail a officiellement lancé son dispositif « Transco » destiné à favoriser la reconversion professionnelle de certains salariés.
Accompagner les salariés sur le chemin de la reconversion professionnelle. Tel est l’objectif du nouveau dispositif mis en place par le gouvernement vendredi 15 janvier. Récemment rebaptisé « Transco » (pour « Transitions collectives »), il vise à proposer aux salariés une formation longue ou une validation d’acquis d’expérience (VAE) lui permettant de changer de métier.
Cette mesure est censée pallier les restructurations d’entreprises en série déclenchées par la crise sanitaire et économique. Elle devrait être opérationnelle début février. On fait le tour de la question.
Qu’est-ce que « Transco » ?
Ce dispositif permet aux salariés dont l’emploi est menacé de bénéficier d’une formation longue (de deux ans maximum) ou d’une validation d’acquis d’expérience (VAE). Son but : réorienter ces actifs vers des métiers « porteurs localement » dont la liste sera établie par région, en fonction des spécificités propres à chaque territoire. Ainsi, les salariés pourront changer de branche sans passer par la case chômage.
Les entreprises dont les collaborateurs souhaitent entamer une reconversion et celles qui recrutent seront mises en relation via une plateforme territoriale en ligne. L’organisation de la formation à proprement parler sera du ressort des associations régionales de transition professionnelle qui travailleront en collaboration avec les opérateurs de compétences.
A qui s’adresse-t-il ?
« Transco » est réservé aux salariés ayant travaillé au moins deux ans, dont un an au sein de la même entreprise, et dont l’emploi est menacé par la conjoncture économique ou à cause des mutations technologiques.
Quels secteurs d’activité sont concernés ?
Le dispositif concerne les reconversions vers des métiers « porteurs localement » : métiers d’avenir ou secteurs en tension, qui peinent à recruter (aides à domicile, aides-soignants…). Une centaine d’acteurs (groupements d’entreprises, branches professionnelles…) ont répondu à l’appel à manifestation d’intérêt lancé par le gouvernement en décembre dernier. A ce stade, les secteurs les plus intéressés par ce dispositif de reconversion pour leurs salariés sont l’industrie et l’aéronautique. Côté recrutement, le secteur de la santé est celui où les besoins sont les plus nombreux.
Comment est-il financé ?
L’Etat finance la formation et la rémunération des salariés en partie ou en totalité en fonction de la taille de l’entreprise. Pour les structures comptant plus de 1 000 collaborateurs, la prise en charge se fait à hauteur de 40%, pour celles de 300 à 1 000 salariés, elle s’élève à 75% et pour les PME et TPE, elle atteint 100%.
Comment le mettre en place concrètement dans l’entreprise ?
Au sein des entreprises en difficulté, les employeurs devront négocier un accord avec les représentants du personnel pour avoir recours au dispositif. Une fois celui-ci adopté, les salariés dont les emplois sont menacés seront informés de la situation et seront invités à rencontrer un conseiller en évolution professionnelle, puis un membre de l’association de transition professionnelle de leur région.
La participation des collaborateurs au dispositif se fera sur la base du volontariat. Jusqu’à la fin de sa formation, le salarié restera sous contrat avec son entreprise d’origine qui devra continuer à lui verser son salaire. Celui-ci sera remboursé par l’association de transition professionnelle dans un délai d’un mois.