68% des expatriés ne veulent pas revenir en France

De plus en plus de Français songent à l’expatriation pour faire décoller leur carrière. En particulier les jeunes de moins de 25 ans qui sont 60% à déclarer être prêts à quitter la France pour trouver un emploi. Une envie qui ne se concrétise pas toujours, mais qui séduit beaucoup de ces jeunes. Actuellement, 158000 jeunes français de 18 à 25 ans vivent et travailler à l’étranger. Leur nombre a augmenté de 14% en 5 ans. Autre changement au niveau du phénomène de l’expatriation : c’est souvent aujourd’hui un aller-simple… Une part importante des Français expatriés n’ont plus l’intention de rentrer au pays…

Expatriation-aller-simple

Un aller simple pour faire carrière

D’après une nouvelle enquête réalisée par le site Lepetitjournal.com et Humanis la proportion des expatriés qui ne veulent plus revenir vivre en France serait en effet en augmentation. 68% des expatriés interrogés n’envisagent pas de retour au pays dans les 5 ans à venir. Tout simplement parce qu’ils se sentent bien dans leur pays d’adoption et qu’ils y acquièrent de nouvelles compétences. C’est la motivation principale de 80% des expatriés pour continuer de faire carrière à l’étranger : leur mission ou leur poste leur permettent d’enrichir leur parcours et leur CV plus qu’ils n’auraient pu le faire en France. Aucun risque pour eux de faire un re-entry-shock en revenant au bercail…

Ce qui a changé aussi dans le profil des expatriés, c’est la part croissante des entrepreneurs parmi les Français de l’étranger. C’est ce qui explique aussi qu’ils ne comptent pas faire leur vie ailleurs que dans le pays qu’ils ont choisi. D’après une autre enquête sur les profils des expatriés, 18% seraient ainsi des créateurs d’entreprises (c’est 10% de plus qu’en 2003 !). Et quand on monte une entreprise dans un autre pays, c’est forcément pour y rester toute sa vie. La durée de l’exil s’allonge aussi : pour 38% des expatriés c’est un projet professionnel qui s’envisage sur plus de 10 ans.

L’expatrié-type est une femme…

L’autre changement à noter sur le profil des expatriés c’est le portrait-robot qu’en dresse l’étude d’Humanis : l’expatrié français en 2015 est une femme, mariée, âgée en moyenne de 48 ans, qui réside en Europe et qui gagne plus de 36.000 euros par an. Son expatriation, elle l’a choisie avant tout à l’occasion d’une opportunité professionnelle intéressante.

Et finalement qu’est-ce qui leur manque à ces expatriés nouvelle vague ? Le système de santé et la sécu à la française. 7 expatriés sur 10 avouent regretter notre protection sociale, mais comme résume l’enquête, «on ne peut pas tout avoir !»

Bien s’équiper pour bien recruter