Et si Google servait à prédire les chiffres du chômage ?

Aujourd’hui, « l’économétrie google » pourrait aussi servir à analyser le marché du travail. Comment ? « Si l’on considère que l’emploi est une question d’actualité, le nombre de requêtes va augmenter en parallèle », poursuit le chercheur. Et ce du côté des employeurs comme des chômeurs. « Le modèle d’analyse que nous avons développé permet alors de disséquer ces deux courbes et d’obtenir des prévisions fiables sur les chiffres du chômage », indique Frédéric Karamé.
Google meilleur que le ministère du Travail ?
Les chercheurs ont constaté un biais favorisant la prédiction de l’emploi des jeunes. « Cela tient en partie à leur usage d’Internet », analyse Frédéric Karamé. Mais tout l’intérêt de « l’économétrie Google » appliquée à l’emploi est de pouvoir fournir des données sur le chômage quasi en temps réel. « Alors que le ministère du Travail fournit les chiffres du chômage avec un mois de décalage, cette méthode permettrait d’obtenir des chiffres à la semaine ». Seul bémol à cette méthode : « plus elle est dévoilée, plus les gens s’amuseront à taper emploi dans Google et moins la prédiction sera fiable… »