L’état de l’emploi intérimaire en 2012

00prismecartefrance2Le Prisme (Professionnels de l’intérim, services et métiers de l’emploi) a dévoilé la semaine dernière son dernier rapport sur l’état de l’intérim en France. Si le bilan pour l’année 2011 est plutôt positif, les premiers chiffres de l’année 2012 sont résolument orientés à la baisse, « démontrant l’absence de moteur de la croissance », commentent les auteurs du rapport. L’activité de l’intérim chute en effet de 9,5% au premier semestre, soit un recul de 1% des recrutements. Sans surprise, les régions de l’Est, plombées par la chute des ventes d’automobiles, connaissent les plus forts reculs de l’activité intérimaire. En Champagne-Ardenne, Alsace et Franche-Comté la baisse se situe ainsi entre 13% et 18%.

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Les professionnels s’alarment des promesses du gouvernement
Alors que le recul de l’activité de l’intérim était supérieur à 10% courant mai, les membres du Prisme se sont dits inquiets par les mesures promises par le gouvernement. Selon eux, un éventuel abaissement des allégements de charges sociales sur les bas salaires à 1,5 Smic, au lieu de 1,6 aujourd’hui « pénaliserait fortement l’intérim » et représenterait « 25% de charges sociales en plus » pour les entreprises. Le contrat de génération proposé par le président de la République semble au contraire avoir les faveurs du Prisme qui fera des propositions à ce sujet lors de la conférence sociale des 9 et 10 juillet prochain. Les professionnels du Prisme ont également profité de la présentation de leur bilan pour justifier que la précarisation de l’emploi « ne s’est pas faite dans l’intérim mais dans les CDD ».

Une étude de l’Observatoire des métiers et de l’emploi rappelait récemment que si l’intérim est un moyen d’accéder à l’emploi, en période de crise il est néanmoins difficile d’accéder à un statut plus stable.

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Bien s’équiper pour bien recruter