Des conseils pour bien manger à Londres
Suite des aventures de Violaine, étudiante jobtrotteuse installée à Londres, qui nous parle aujourd’hui de la cuisine anglaise et en particulier des habitudes alimentaires anglo-saxonnes.
Avant d’aller en Angleterre, on a en général un certain nombre de clichés en tête comme la météo, assez peu encourageante. C’est ce à quoi on pense en premier quand on se prépare à y effectuer un court séjour. Mais quand on s’apprête à y vivre, on pense aussi à la nourriture. En France, on aime manger, le temps du repas est sacré. C’est même une institution ! En Angleterre, ce n’est pas tout à fait ça
voire pas du tout.
Au-delà des images de Jelly, ce gel alimentaire tremblotant, ou de l’agneau à la menthe, il y a toutes sortes de différences entre l’Angleterre et la France sur le plan alimentaire. Mais il y a bel et bien des habitudes anglaises qui continuent de me sidérer après huit mois passés à Londres. Comme je le disais, le temps du repas n’est pas sacré. Le midi, les anglais ont souvent une demi-heure de pause pour manger, ce qui implique d’avaler en vitesse un plat préparé réchauffé, une pie par exemple, ou de manger, comme chaque midi, « sandwich and crisps ».A quelle heure mange-t-on en Angleterre ?
En France la majorité des gens fait trois à quatre repas dans la journée, si l’on compte le goûter. Ici, d’après mes observations, on mange quand on a faim, c’est-à-dire n’importe quand. Il m’arrive de faire des baby-sittings de temps à autre et d’être toujours étonnée de voir que les enfants réclament des « sweets » à 18h alors que le repas est prévu une heure plus tard. Ils sont parfois surpris par mon refus.
En fait, les enfants britanniques prennent un petit-déjeuner vers 7h, un snack vers 10h et vers 11h30, ils déjeunent avec un sandwich et des chips car il n’y a pas de cantine. Vers 15h, au moment où se termine l’école, ils prennent un goûter puis ils dînent vers 18h. Du coup, s’ils se couchent vers 21h, ils auront faim avant d’aller se coucher : time for sweets. Cela peut paraître cliché et presque ridicule mais c’est vraiment très répandu. Il y a donc beaucoup d’obésité chez les jeunes enfants : les snacks sont malheureusement rarement composés de carottes ou barres de céréales Cuisiner soi-même pour manger équilibré
Dans cette atmosphère, il est facile en arrivant à Londres d’être tenté de manger tout le temps car il y a de la nourriture partout, y compris dans les magasins de cosmétiques. Cela ne coûte pas cher, surtout la « junk food« . Personnellement, au bout du troisième déjeuner composé d’un sandwich rempli de mayo et après avoir donné une chance à la salade au poulet mayonnaise achetée au supermarché du coin, je me suis décidée à me mettre à cuisiner sérieusement. Ma maison est équipée d’un four et de tout le nécessaire et la motivation était là, et bien là. Donc, très rapidement, je me suis mise à consacrer quelques heures de mon dimanche après-midi à la confection de quiches, lasagnes et autres cakes salés. Des choses simples, que je peux emmener au bureau le midi dans un tupperware, et dans une certaine mesure consommer toute la semaine. Je sais ce que je mets dedans, ça me permet de manger des légumes et niveau budget, la différence est flagrante.
S’adapter en utilisant les produits locaux
Commence alors la course aux produits qui vont composer la quiche. Je ne fréquente pas les épiceries françaises mais simplement le supermarché du coin. Donc la crème fraîche a été remplacée par de la crème liquide, je fais ma pâte brisée moi-même car on n’en trouve pas facilement. J’ai par ailleurs plus ou moins abandonné l’idée de trouver des lardons, mais le jambon sec italien est une bonne alternative. L’emmental a depuis longtemps été remplacé par du cheddar dans mon assiette. Par ailleurs, ici, on trouve peu de légumes et fruits frais attirants, à part chez les petits épiciers et encore. Je consomme donc beaucoup de légumes surgelés. C’est ça ou devenir exclusivement carnivore.