Demain, tous gentils au travail ?

Bienveillant ou poli ?
A en croire Wikipédia, la bienveillance serait la « disposition affective d’une volonté qui vise le bien et le bonheur d’autrui ». Concrètement ? Selon l’appel signé par les entreprises, cela revient dans l’entreprise à « donner du sens au travail de chacun », « développer la qualité des relations et le mieux vivre ensemble » et « veiller au bien-être des individus ». Mais encore ? « Demain je vais répondre à mes nombreux mails laissés sans réponse depuis quelques jours », lance Marie-Amélie M. sur le forum de la journée de la gentillesse. Cela signifie donc être aimable en entreprise ? « Non, il n’est pas question de politesse mais de respect, de transparence », prévient d’emblée Julie Grégoire, psychologue du travail pour le cabinet de recrutement Adéis RH.
La gentillesse paie
Pour la psychologue du travail, la bienveillance en entreprise c’est « de la franchise, de l’humour et de la convivialité entre collègues. C’est aussi donner un cadre de travail agréable, en améliorant la qualité des bureaux, des équipements. Surtout, c’est rendre chacun autonome en valorisant les compétences des salariés. Cela les responsabilise et renforce leur confiance en eux. L’idée ça n’est pas d’être des Bisounours, mais sans être naïf on peut faire en sorte de travailler au quotidien tous ensemble et que cela se passe bien. C’est au final une façon de mieux travailler ». Une idée qui fait son chemin. Dans son ouvrage How, ou comment le comportement devient la clé du succès en affaires, Dov Seidman, explique que « les entreprises qui ont un comportement plus éthique que leurs concurrents vont tendre à les dépasser en matière de performance financière ». Comme quoi, être gentil ça paie.
How, ou comment le comportement devient la clé du succès en affaires, publié en 2011 en France par les Editions Dunot, 384 pages.