La croissance de l’emploi privé ralentit en France au second trimestre
Il faudra attendre le mois de septembre pour connaître les chiffres définitifs de l’Insee.
La croissance de l’emploi privé en France serait-elle en pleine décélération ? C’est ce qu’indiquent les chiffres provisoires de l’Insee publiés le 4 août.
Entre la fin du mois de mars et la fin du mois de juin, l’emploi salarié du secteur privé est arrivé à quasi stabilité avec 19 700 créations nettes d’emplois, soit une augmentation de 0,1%. Une avancée moindre si on la compare au trimestre précédent (+0,4%, +86 800 emplois), à l’an passé (+1,2%, +259 000 emplois) ou encore à l’avant crise sanitaire, fin 2019 (+6,2%, +1,2 millions d’emplois).
L’emploi intérimaire en repli
Du côté de l’intérim, les chiffres indiquent toujours une baisse, mais moins significative qu’au premier trimestre : -0,8 % (soit -6 500 emplois) après -2,2 % au trimestre précédent (soit -18 100 emplois).
Hors intérim, l’emploi salarié agricole se replie tandis que l’emploi salarié privé industriel augmente très modérément +0,2 % (soit +6 400 emplois après +7 500 emplois au trimestre précédent). Les secteurs de la construction, du tertiaire marchand et non marchand ralentissent quand à eux, de manière plus ou moins significative.
Ainsi, la construction perd 4 800 emplois contre 1 500 au trimestre précédent (-0,3% et -0,1%). Le tertiaire marchand ralentit plus nettement avec une perte de 5 points (+0,2 % après +0,7 %, soit +25 900 après +85 900 emplois) tout comme le tertiaire marchand : 0,1 % (soit +1 900 emplois), après +0,5 % (soit +12 700 emplois) au premier trimestre 2023.
Des estimations « flash »
Ces chiffres peuvent malgré tout glisser rappelle Les Echos car la croissance enregistrée au deuxième trimestre a été plus importante que prévu. En effet, elle a évolué de 0,5% au printemps – cinq fois plus vite qu’attendu. De même, les chiffres de l’Insee au semestre précédent avaient été largement revu à la hausse dans leur version définitive : 92 400 postes supplémentaires entre fin décembre et fin mars, soit une hausse de 0,3%.
Pour rappel, les estimations de l’emploi salarié dites « flash » de l’Insee sont disponibles moins de 45 jours après la fin du trimestre et sont réalisées en mobilisant, de manière anticipée, les données issues de la déclaration sociale nominative (DSN) dans l’industrie, la construction et le tertiaire marchand fors intérim. Une estimation détaillée du deuxième trimestre sera publiée le 7 septembre.