Chiffres du chômage : des Etats généraux pour en finir avec la polémique

Les Etats généraux des chiffres du chômage et de la précarité ont eu lieu hier à Paris. Chercheurs, experts et acteurs sociaux se sont réunis pour mettre fin à la polémique sur les chiffres du chômage et faire des propositions concrètes.

Le premier constat de ces états généraux est clair : « L’actuel système d’indicateurs repose principalement sur une statistique administrative (la liste des demandeurs d’emploi de l’ANPE) qui n’a pas été conçue pour suivre les évolutions du chômage et ne fait référence à aucune définition reconnue du chômage ». Selon les statisticiens et les chercheurs qui étaient réunis, cette focalisation sur un chiffre unique du chômage est « archaïque » et ne reflète pas du tout la complexité du marché du travail. C’est pourquoi ils recommandent, «pour nourrir utilement le débat public», de recourir à d’autres indicateurs.

> Mesurer le sous-emploi

Les états généraux ont ainsi proposé de fonder ces indicateurs innovants sur des concepts de sous-emploi et d’emploi inadéquat. Une moyen de rendre visible les phénomènes de déclassement, de bas salaires et de précarité. Dans leur communiqué, les organisateurs de ces états généraux insistent également sur les conditions de travail des salariés «qui peuvent rendre leur emploi insoutenable». Une profonde réforme des indicateurs du marché du travail est selon eux une condition nécessaire pour restaurer leur crédibilité et permettre «un débat démocratique informé sur ces questions».

Bien s’équiper pour bien recruter