8 chiffres à connaître sur l’absentéisme dans les entreprises françaises

AXA a dévoilé récemment les chiffres de sa 4e édition de l’observatoire de l’absentéisme.

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Entre 2019 et 2022, les entreprises ont vu le coût direct lié à l'absentéisme augmenter de 29% © Sergey Nivens - stock.adobe.com

Un taux d’absentéisme compris entre 3,75 et 4,4% pour 2023

C’est l’estimation d’AXA pour le taux d’absentéisme 2023, calculé sur la base des données anonymisées de plus de 3 millions de salariés couverts dans son portefeuille.

Pour évaluer l’absentéisme en entreprise, on s’appuie à la fois sur la cause, la répétition et la durée des absences des salariés sur une période donnée.

3% pour un taux d’absentéisme « normal »

On situe autour de 3% le pourcentage en deçà duquel il est difficile de faire tomber le taux d’absentéisme car il est alors considéré comme structurel et difficile à faire baisser, à moins par exemple d’arrêter de recruter des femmes pour éviter les arrêts liés aux grossesses.

44% de salariés absents au moins une fois dans l’année en 2022

44% des salariés français ont été absents de leur travail au moins un jour en 2022. Ce pourcentage s’élevait à 30% en 2019, avant la crise sanitaire et les nombreux arrêts liés au Covid-19.

+29% d’augmentation du coût direct pour les entreprises

Entre 2019 et 2022, les entreprises ont vu le coût direct lié à l’absentéisme augmenter de 29% (toujours selon les chiffres Datascope AXA 2023). Trois tendances à retenir :

  • la forte hausse de la fréquence des arrêts de travail
  • la baisse de la durée des arrêts qui compense partiellement l’augmentation de la fréquence
  • la hausse du nombre de jeunes et de non-cadres en arrêt

Une hausse de plus de 50% du taux d’absentéisme des moins de 30 ans entre 2019 et 2022

En cause, selon AXA, la réouverture des lieux de convivialité dont on sait que cette population a été la première à profiter.

22,2% des arrêts de travail de longue durée sont dus à des troubles psychologiques

Et le chiffre est en constante augmentation depuis trois ans.

Un manque à gagner de 108 milliards d’euros par an

C’est l’estimation réalisée par l’Institut Sapiens en 2018, ce qui correspond à 4059 euros par an et par salarié. Pour parvenir à ce chiffre, les auteurs de l’étude se sont appuyés sur le salaire versé aux absents, le temps de travail supplémentaire pour leurs collègues et les dépenses liés aux prestataires externes.

Les secteurs les plus touchés : la santé, le transport et le commerce

Ces secteurs sont ceux qui ont connu la plus forte augmentation de leur taux d’absentéisme en 2021. A l’inverse, les salariés de l’immobilier et de l’IT sont les moins concernés par les arrêts de travail (chiffres cabinet WTW).

Quant aux régions, les plus touchées sont le Grand Est, la Bourgogne France Comté et les Hauts de France, les moins touchées l’Occitanie, la Bretagne et l’Ile-de-France.

 

Bien s’équiper pour bien recruter