Chez Uber UK, les chauffeurs deviennent des salariés et c’est une première mondiale
70 000 chauffeurs britanniques vont bénéficier d’un salaire minimum et de congés payés dès aujourd’hui.
Souvent controversé, le modèle Uber a déjà été remis en cause par la loi, comme l’année dernière en Californie, quand un juge avait ordonné au géant du VTC de changer le statut de ses chauffeurs pour en faire des salariés. Au Royaume-Uni, c’est une défaite en appel devant la Cour Suprême en février qui a conduit Uber à la récente annonce concernant ses 70 000 chauffeurs.
De nouveaux droits pour les chauffeurs Uber
A partir d’aujourd’hui, ces désormais salariés ont accès un certain nombre de nouveaux droits :
- congés payés
- cotisations retraite
- salaire minimum (en Angleterre, c’est le National Living Wage)
Ils continueront par ailleurs à bénéficier de l’assurance maladie et du congé parental mis en place en 2018, et d’une aide dans le cas où ils choisiraient de passer à l’électrique. Ils gardent également la liberté d’organiser leur planning et leur périmètre de travail comme bon leur semble.
Un statut différent pour les employees et les workers
A noter, les chauffeurs Uber ne deviennent pas des salariés au sens français du terme : le statut de worker auquel ils viennent d’accéder est différent de celui d’employee, Parfois perçu comme à mi-chemin entre l’indépendance et le salariat, le statut de worker est moins contraignant : un employee a des comptes à rendre et à l’inverse, la personne qui l’emploie est tenue de lui fournir du travail, le tout étant contractualisé. Un employee n’est pas non plus autorisé à sous-traiter ses missions.