Mon chantier RH 2023 : « Accélérer la transformation écologique de notre entreprise »

Prioriser les chantiers RSE est à la fois crucial pour limiter l’impact de son activité sur le réchauffement climatique et pour attirer et fidéliser des collaborateurs de plus en plus sensibles à cet engagement.

La transformation écologique est au menu 2023 de nombreuses entreprises.
La transformation écologique est au menu 2023 de nombreuses entreprises. © singkham/stock adobe.com

« Engager nos collaborateurs et nos partenaires sur les enjeux de transition écologique » : le chantier RH de Sharon Sofer

« J’étais déjà investie, à titre personnel, dans l’écologie, avant de participer à la Convention des Entreprises pour le Climat (CEC), explique Sharon Sofer, présidente de Startup For Kids. Je pensais être déjà vertueuse de par la seule action de Startup For Kids, j’ai rapidement mesuré à quel point, même en étant une petite structure, nous avions le pouvoir de changer beaucoup ! »

« 2023 sera l’année de la transformation »

Rejoindre l’aventure de la CEC, entité regroupant 150 entreprises investies dans la transition écologique, a agi pour Startup For Kids comme un électrochoc : « L’année 2023 sera pour nous celle de la transformation avec des objectifs ambitieux en termes d’impact », affirme la dirigeante de l’entreprise dédiée à l’éducation des 6-20 ans à travers le numérique.

Une révolution qui passe d’abord par les contenus des ateliers proposés aux enfants et aux jeunes : « Notre but est que 100% de nos événements deviennent ‘’écologie first’’ : qu’il s’agisse d’un cours de prise de parole en public ou d’un escape game, on va réécrire les mises en situation et les scénarii en y intégrant des thématiques environnementales, développe-t-elle. Nous allons aussi lancer de nouveaux ateliers en lien avec le développement durable, sur la low tech, notamment. »

Une nouvelle équipe sensible aux enjeux écologiques

Alors que la quasi-totalité de l’équipe a été renouvelée en septembre dernier, Sharon Sofer a prêté attention à ce que les candidats soient sensibles à la thématique de développement durable : « J’ai embauché des personnes qui montraient une réelle appétence pour l’éducation et l’écologie, davantage que pour l’événementiel ou les ressources humaines. »

En interne, une personne est également dédiée à ces sujets de transition écologique et numérique. Son rôle est, entre autres, de dresser le bilan carbone de la structure et de réaliser une étude d’impact, à la fois sur le volet éducation, sur celui de l’égalité des genres et des chances, et sur l’impact à moyen terme sur les parties prenantes : les jeunes accompagnés mais aussi les partenaires. Tout cela en vue de réduire les externalités négatives des événements de l’entreprise et des comportements des collaborateurs. « Nous allons également faire signer une charte environnementale à nos partenaires, privés comme publics », précise Sharon Sofer.

« Avoir des actions en phase avec ses discours »

La cheffe d’entreprise travaille aussi sur « l’écologie interne de ses collaborateurs » : « On fait en sorte qu’ils se sentent bien au travail (horaires raisonnables, nombreux feedback, parcours d’onboarding optimisé avec sensibilisation à l’écologie…). Elle a mis en place un indicateur interne trimestriel sur une échelle de 100, comprenant des critères codéfinis par l’équipe, et destiné à mesurer le bien-être des collaborateurs.

« C’est important d’être aligné, d’avoir des actions en phase avec ses discours. J’en suis arrivée à un point où je me demande si une entreprise qui ne prend pas en compte son impact sur l’environnement a encore raison d’être. »

« Créer une stratégie RSE globale pour fédérer nos équipes » : le chantier RH de Barbara Bourlet

Pourquoi prioriser la stratégie RSE dans sa roadmap 2023 ? Selon Barbara Bourlet, chargée de recrutement chez Prelys Courtage, enseigne de courtage en prêts immobiliers, ce chantier répond à deux difficultés auxquelles de nombreux professionnels RH sont confrontés :

  • La cannibalisation des candidats : « Sur un marché extrêmement tendu, il n’est pas rare de se faire doubler par un concurrent dans le recrutement d’un candidat… La guerre des talents est de plus en plus féroce ! »
  • L’éclatement des équipes sur plusieurs sites qui rend difficile le maintien d’un sentiment d’appartenance fort à l’entreprise.

L’engagement RSE : un argument coup de cœur pour certains candidats

« Dès le premier entretien d’embauche, on intègre le volet RSE à la fin de notre présentation de l’entreprise, développe la recruteuse. On constate que les candidats nous posent de plus en plus de questions à ce sujet et que ça peut être l’argument coup de cœur qui les poussera à nous rejoindre ! »

Or, si l’entreprise s’est dotée d’une charte comprenant 16 engagements RSE (management bienveillant, actions solidaires, bien-être au travail, dématérialisation des dossiers clients…), elle souhaite donner davantage de cohérence à son action : « Nous avons mis en place des initiatives isolées, au niveau de chaque site : nettoyage des plages, don du sang, cadeaux aux enfants démunis à Noël… Mais nous manquons de projets coordonnés au niveau national pour fédérer nos équipes ! »

Renforcer le sentiment d’appartenance au réseau

C’est pour soutenir ces belles initiatives locales et lancer des actions de plus grande envergure qu’une collaboratrice a été recrutée : « De la même manière qu’il faut faire vivre un programme de cooptation pour qu’il soit une réussite, il faut orchestrer ce plan d’actions RSE, souligne Barbara Bourlet. Camille aura pour mission de fédérer des équipes qui ne se côtoient presque jamais et de créer un sentiment commun d’appartenance, car nous sommes organisés en réseau de mandataires et de franchisés, répartis à travers toute la France. »

Différentes pistes sont à l’étude : applications ludiques, gamification, Fresque du Climat, concours ou challenge RSE, dont les résultats pourront être annoncés lors de la Convention nationale de l’entreprise.

Cette première année sera un test : « Nous allons naviguer à vue. Il faut oser se tromper, puis on prendra le recul nécessaire pour voir ce qui a fonctionné ou pas. Quels formats pérenniser ? Quels événements mobilisent le plus ? Des rendez-vous physiques ou à distance ? »

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Bien s’équiper pour bien recruter