Ce qui empêche les candidats de décrocher un job

Le « job hopping » mal vu
En anglais, le « job hopping » désigne l’instabilité professionnelle, ou le fait de changer de job tous les ans ou plus. Le problème est que le nouveau modèle de carrière des jeunes est apparemment de changer de poste plus souvent que leurs aînés. « Logiquement, ce genre de comportement est plutôt mal vu chez les recruteurs » explique Vinda Rao, Directeur Marketing chez Bullhorn. « Cela signifie que vous avez volontairement quitté votre emploi. Tout le monde l’a fait une ou deux fois, mais si cette attitude est systématique, on peut aisément supposer que vous avez des problèmes d’engagement ou que vous postulez dans l’entreprise pour autre chose, comme gravir les échelons. Pour le recruteur, cela signifie que vous ne vous intéressez pas vraiment à la société et que vous n’êtes préoccupé que par vos objectifs personnels. Ce qui fait de vous un mauvais investissement pour l’entreprise. » Ainsi, selon les répondants, même si la demande sur les trentenaires est forte, il est plus facile de placer un senior au parcours stable sur un poste qu’un « job hopper » de 30 ans.
Le chômage longue durée, un crime ?
L’étude de Bullhorn fait une autre révélation étonnante : selon les recruteurs, il est plus simple d’embaucher un candidat avec un casier judiciaire qu’un candidat ayant été au chômage pendant deux ans ! Pour Vinda Rao, Directeur Marketing chez Bullhorn, « c’est extrêmement décourageant, parce qu’être au chômage à long terme n’est pas un défaut de caractère. C’est une question de circonstance ».
Selon 36% des répondants, la durée pendant laquelle un candidat peut être au chômage avant qu’il ne devienne difficile à placer sur un poste se situe entre 6 mois et 1 an. Après cette durée, le chômage devient pénalisant pour deux raisons principales : les compétences des candidats en question ne sont plus autant recherchées (31%) et ils sont dépassés en termes de nouvelles technologies et d’outils de travail (bureautique, process…) pour 26% des recruteurs.
Eviter la stigmatisation
« L’un des éléments les plus frustrants de la recherche d’emploi est le silence – de ne pas savoir si vous êtes retenu pour l’entretien » explique Art Papas, fondateur et PDG de Bullhorn. « Etre informé peut aider les candidats à éviter certains pièges et à accroître leurs chances de trouver un emploi. »
Pour éviter la stigmatisation lorsque l’on reste longtemps sans emploi, le Directeur marketing de Bullhorn, Vinda Rao, conseille « d’occuper des emplois à temps partiel, de rester occupé, de prendre des cours… Tout ce qui est nécessaire pour montrer que vous utilisez votre temps libre de manière constructive ». Les entreprises doivent elles-aussi faire un travail sur elles-mêmes, ne serait-ce que pour retenir leurs talents et ne pas stigmatiser systématiquement les candidats ayant connu une ou plusieurs périodes de chômage.
Voir la synthèse de l’étude.
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