5 choses à savoir sur Catherine Vautrin nouvelle ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités
L’actuelle présidente du Grand Reims a été nommée à la tête d’un ministère élargi du Travail, de la Santé et des Solidarités, ce jeudi 11 janvier.

Catherine Vautrin est de retour au gouvernement. Propulsée ministre du Travail, de la Santé et des Solidarité ce jeudi 11 janvier 2024, elle remplace Olivier Dussopt, en poste sous le gouvernement d’Elisabeth Borne depuis mai 2022 au Travail, ainsi qu’Aurélien Rousseau, qui avait donné sa démission après le vote de la loi immigration et Agnès Firmin Le Bodo, qui assurait l’intérim. Ancienne ministre de Jacques Chirac puis soutien de Nicolas Sarkozy, elle a rallié le président Emmanuel Macron lors de sa campagne de réélection, en 2022. Voici 5 choses à savoir sur la nouvelle ministre.
1. Une longue carrière politique
Avec cette nomination, Catherine Vautrin se place très haut dans l’organigramme du nouveau gouvernement. Numéro 3 dans l’ordre protocolaire derrière Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, et Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer. Or, l’actuelle présidente de la métropole de Reims n’en est pas à son premier poste au gouvernement.
Âgée de 63 ans, elle a rejoint la politique à la fin des années 1990 après une carrière dans le privé. Sous la présidence de Jacques Chirac, elle est nommée secrétaire d’Etat à l’Intégration (2004), aux Personnes âgées (2004-2005), puis ministre déléguée à la Cohésion sociale (2005-2007). Députée de la Marne à plusieurs reprises entre 2002 et 2017, elle est également vice-présidente de l’Assemblée nationale pendant huit ans, sous la présidence de Bernard Accoyer et Claude Bartolone.
2. Déjà pressentie au gouvernement en 2022
Comme l’avait révélé Le Parisien en mai 2022, Catherine Vautrin avait été pressentie à Matignon avant la nomination d’Elisabeth Borne puis, le mois suivant Emmanuel Macron lui avait proposé un ministère social qu’elle avait refusé, préférant l’Intérieur ou la Justice. En 2012 et 2013, la nouvelle ministre a pris part aux manifestations contre le mariage homosexuel et a combattu la loi Taubira à l’Assemblée. Une prise de position qui lui a valu, en 2022, une forte opposition des Marcheurs historiques.
3. Mêlée à une affaire de justice
Lorsque l’affaire Bygmalion sur les comptes de campagne pour l’élection présidentielle du candidat Sarkozy éclate en 2014, elle est trésorière de l’UMP (aujourd’hui Les Républicains). Blanchie par un non-lieu l’année suivante, en 2015, elle devient porte-parole de Nicolas Sarkozy pour la primaire de la droite, en 2016.
4. Un soutien récent au président Emmanuel Macron
Pendant la majeur partie de sa carrière politique, Catherine Vautrin a porté les couleurs de la droite « historique », avec Jacques Chirac puis Nicolas Sarkozy. Au début de l’année 2022, elle rallie pourtant le camp d’Emmanuel Macron. Elle s’expliquait sur ce choix, à l’époque, dans les colonnes du journal La Croix : « Il manque aujourd’hui à la droite républicaine une capacité à répondre aux grands enjeux que sont le réchauffement climatique, l’indépendance économique et l’avenir de l’Europe. Cet horizon d’espoir n’est plus porté par ma famille politique d’origine. Je n’avais pas franchi le pas en 2017. Au terme de ce quinquennat, je n’ai plus de doutes ».
5. « Engagée à travailler pour le pays et pour nos concitoyens »
Deux ministères, une double casquette qu’elle perçoit comme une « très grande responsabilité » mais un « énorme honneur ». Peu après sa nomination, annoncée par le Secrétaire général de la présidence, Alexis Kohler, Catherine Vautrin s’est exprimé au micro de France 3. Prête à prendre en charge « tous ces sujets », elle s’est dite « engagée à travailler pour le pays et pour nos concitoyens ». Les « enjeux majeurs » qu’elle compte défendre ? Le travail des « classes moyennes qui se lèvent le matin, hôpital, médecine libérale, accès aux soins, seniors, jeunesse, famille, 1.000 premiers jours. »
Au Travail, l’un des gros chantiers à venir pour la nouvelle ministre sera l’emploi des seniors et le maintien du cap du plein-emploi, quelques jours après le lancement de France Travail (ex-Pôle emploi).