La rémunération des cadres a moins augmenté que celle des autres salariés

Si leur rémunération a augmenté, elle l’a fait dans des proportions moins importantes que d’autres catégories de salariés.

2,7% de progression pour les cadres, contre 3,7% en moyenne

Pour rappel, la population cadre en France représente près de cinq millions de salariés (en 2019), qui évoluent au sein d’entreprises de toutes tailles et de tous secteurs. Pas étonnant, dès lors, que leurs conditions de travail et leur rémunération ne composent pas un descriptif unique de leur fonction. Tous les cadres ne sont donc pas logés à la même enseigne, loin de là. Les Echos notent ainsi que ceux qui occupent les postes les plus élevés ou ceux qui bénéficient de primes n’ont pour la plupart pas dû ressentir de dégradation de leur pouvoir d’achat, pour des primes sur objectifs qui concernent 55% des cadres.

Pour observer une une situation plus tendue, il faut se tourner du côté des cadres intermédiaires, qui pourraient mal percevoir un resserrement entre leur rémunération et celle des salariés les moins bien payés. La Dares nous apprend par ailleurs que le salaire mensuel des cadres (SMB) a augmenté de 2,7% sur un an, pour une moyenne de 3,7%. Les ouvriers et employés ont quant à eux vu leur rémunération grimper de 4,7%.

Le salaire médian des cadres ? 51 000 euros brut annuels

En novembre, l’Apec publiait son étude de rémunération des cadres en poste, avec 111 familles de métiers représentées. Si 80% des salaires des cadres sont compris dans une fourchette allant de 36 à 85 000 euros brut annuels, ils varient fortement selon les métiers. Dans les métiers de l’administration des ventes, le salaire médian ne dépasse pas les 50 000 euros brut annuels tandis qu’il atteint 69 000 dans les métiers de la direction informatique.

Quant au seuil symbolique des 100 000 euros, seuls 5, 2 % des cadres ont la chance  de contempler un salaire à six chiffres sur leur fiche de paye à chaque fin de mois.