Travail : les aspirations des 16-30 ans
Les jeunes sont optimistes quant à leur avenir professionnel. C’est ce qui résulte du Baromètre jeunesse vague 3 de l’Ifop pour l’Education nationale qui a interrogé 1000 personnes de 16 à 30 ans entre le 15 et le 21 juin 2011. Ils sont en effet 76% à penser qu’ils vont réussir, que ce soit en termes de salaires, de stabilité de l’emploi, de postes en cohérence avec leurs compétences… Mais la plupart des optimistes ne sont pas encore entrés dans la vie active. Les pessimistes (24%) sont logiquement surtout des chômeurs ou des chercheurs d’emploi, plus réalistes. Mais en poste ou non, la Génération Y a des préoccupations spécifiques et elle n’est pas prête aux mêmes sacrifices que la génération précédente. Zoom sur les principales aspirations des jeunes…
- Un emploi qui dégage du temps: avoir du temps à consacrer à sa vie privée… La nouvelle génération d’actifs ne veut pas travailler n’importe comment. Pour elle, la réussite professionnelle signifie avant tout trouver un emploi qui lui laisse du temps pour les loisirs et la vie de famille (à 39%). Un sujet qui soucie quasiment autant les actifs (à 42%) que les chômeurs et les étudiants (35% chaque).
- Donner du sens au travail : travailler dans une entreprise dont ils sont fiers constitue la seconde préoccupation des 16-30 ans (à 21%). Les chercheurs d’emploi sont les plus soucieux de ce point en particulier, suivis par les étudiants et les actifs.
- Gagner beaucoup d’argent fait partie des préoccupations suivantes les plus importantes pour les jeunes (20% en moyenne pour chaque), en particulier chez les 16-30 ans en poste. Les actifs sont les plus conscients de la réalité du marché de l’emploi, et donc, du niveau de salaire.
- Exercer des responsabilités : une aspiration qui va souvent de pair avec un meilleur salaire et une meilleure conciliation vie pro/vie perso. La plupart des cadres ou cadres dirigeants le savent, notamment les femmes : un poste à responsabilités engage à plus de travail et de stress mais permet une plus grand souplesse pour gérer sa vie privée.
- Etre indépendant(e): indéniablement, l’entrepreneuriat attire de plus en plus de jeunes, qui pour le coup désaffectionne le service public. 38% des répondants sont attirés par la création d’entreprise. Le statut d’indépendant attire le plus (43%), avant le fait d’être à son compte (39%) ou chef d’entreprise (35%). Parmi les raisons à se désir d’indépendance, le fait d’être le décideur, sans hiérarchie, prime pour 27% des personnes attirés par l’entrepreneuriat. Viennent ensuite le fait d’être indépendant, le meilleur salaire, la gestion personnelle des horaires, ou encore l’autonomie… Pourtant, 18% pensent que la création reste un pari risqué.
- …ou salarié du privé: travailler dans le secteur privé attire également 38% des répondants. Les PME attirent autant que les grands groupes. Mais les plus jeunes auront tendance à aller vers les grands groupes internationaux tandis que leurs ainés leur préfèrent les grandes entreprises françaises ou les PME.
L’enquête Ifop ne nous apprend finalement rien de véritablement neuf sur la Génération Y, si ce n’est sur sa détermination et ses ambitions. Pour réussir, celle-ci est consciente que le travail, l’effort, et la motivation sont des éléments primordiaux. Réseaux et confiance en soi font également partie des choses à ne pas négliger pour optimiser sa carrière. Petit bémol à l’optimisme de la jeunesse française : 71% des répondants n’ont pas ou pas vraiment le sentiment que la société leur accorde une place pour réussir professionnellement. Et en dépit de cet optimisme, les jeunes n’ont pas encore reçu de réponse spécifique à leurs problématiques générationnelles (chômage, premier emploi tardif, problème des retraites…).
Accéder à l’enquête Ifop : « Baromètre jeunesse – vague 3 »