Les entreprises prêtes à des augmentations de salaires conséquentes pour 2024

C’est la dernière étude Deloitte qui nous l’apprend : les hausses de rémunération devaient  toujours être d’actualité en 2024, après avoir atteint des niveaux inédits en 2023.

+4,6% d’augmentation de budget en 2023

Les 300 entreprises interrogées ont augmenté le budget alloué aux rémunérations de manière très nette cette année, avec une progression de 4,6%, soit +1,5 point par rapport à 2022.

Tous les salariés sont concernés, mais ce sont les ouvriers, employés et agents de maîtrise (OETAM) qui ont été l’objet de l’attention des entreprises. A noter, les employés ont bénéficié des hausses du SMIC qui ont rythmé ces derniers mois, le salaire minimum étant indexé sur l’inflation. Pour les cadres, l’augmentation est moins forte, avec un budget en progression de 4%.

Les prévisions pour 2024 : +4% pour les OETAM, 3,5% pour les cadres

En cause, deux facteurs principaux. D’abord, l’inflation persistante, comme l’a analysé pour Les Echos, l’auteur de l’étude Franck Cheron : « Si elle a tendances à baisser, elle reste encore élevée et la traduction dans les prix de l’énergie ou des produits alimentaires n’est pas immédiate. Les répercussions s’inscrivent dans un délai plus long. »

Deuxième facteur, les difficultés de recrutement. Même si on commence à noter un certain reflux, le sujet reste de premier ordre pour les entreprises. Dans certains secteurs comme la cybersécurité, où les talents ne sont pas en nombre suffisant pour répondre aux besoins, les salaires sont un levier pour séduire de potentiels candidats et se démarquer face à la concurrence.

Plus de 50% des entreprises ont eu recours à la prime de partage de la valeur

Contre 29% en 2022 ! Un phénomène explicable par les exonérations mises en place, ce qui laisse penser que les entreprises seront moins nombreuses à jouer le jeu l’an prochain. Le montant de cette « prime Macron » a lui aussi connu une augmentation significative en 2023, avec 600 euros en moyenne pour les OETAM et 800 euros pour les cadres, contre une moyenne globale de 300 euros en 2022.