Augmentation du pouvoir de rachat
Tout le monde attendait un coup de pouce en faveur du pouvoir d’achat, finalement c’est le pouvoir de rachat qui prend la main : rachat des années d’études pour la retraite, rachat des RTT et maintenant rachat du droit de grève avec cet exemple d’une entreprise du Sud-Ouest qui propose 1000 euros aux salariés qui s’engagent à ne pas faire grève dans l’année. Bien sûr les employés peuvent changer d’avis et faire grève, mais ils devront alors rembourser la somme.
Une atteinte au droit de grève ? Un dû que l’on donne mais qui peut être repris… Un doigt de calcul dans le droit du travail ? Moi je dis pouce !
On dirait qu’un malentendu s’est glissé dans le dialogue social. La demande portait sur le pouvoir d’achat, pas sur le pouvoir de rachat. Une affaire de mots, une lettre qui change et le compte n’est plus bon. Acheter un droit, ça ne manque pas d’air. Céder ses droits pour de l’argent, ouvrir sa porte à la monnaie, c’est aller droit dans le mur.
Le seul moyen d’augmenter ses revenus se résume aujourd’hui à faire des heures supplémentaires, ne plus prendre de congés, ni de RTT et ne plus faire grève. Au moins la réputation des salariés français à l’étranger y gagnera un profit : finie l’image du fainéant-toujours-en-grève. Il n’y aura plus qu’à se racheter une conscience et tout sera parfait dans le meilleur des mondes. A défaut de droit, il nous restera toujours un doigt à lever…