Assurance-chômage : ce qui va changer en 2025

L’arrêté d’agrément de l’accord sur l’assurance-chômage, conclu par les partenaires sociaux mi-novembre, a été publié le 20 décembre.

Les nouvelles règles pourraient entrer en vigueur le 1er avril 2025.
Les nouvelles règles entreront en vigueur dès janvier 2025. © Romain P19/stock adobe.com

La réforme de l’assurance-chômage va bel et bien avoir lieu début 2025, malgré une fin d’année marquée par le manque de stabilité politique. L’accord sur l’assurance-chômage, signé le 14 novembre par les partenaires sociaux (à l’exception de la CGT), a été agréé vendredi 20 décembre, par le nouveau Premier ministre, François Bayrou.

Quels sont les principaux changements induits par ce texte, qui devrait entrer en vigueur dès le 1er janvier 2025 ?

Un durcissement des conditions d’indemnisation pour les seniors

L’un des principaux changements vise les seniors au chômage. Ils devront désormais attendre d’avoir 55 ans pour bénéficier d’une durée d’indemnisation plus longue (de 22,5 mois), contre 53 ans aujourd’hui. De la même manière, la durée d’indemnisation de 27 mois sera accessible à partir de 57 ans, contre 55 ans aujourd’hui.

L’âge du maintien de droit à l’approche de la retraite repoussé

Autre changement concernant les seniors : le recul des bornes d’âge pour pouvoir profiter du maintien de droit. Ce dispositif permet aux demandeurs d’emploi proches de l’âge de la retraite de voir leurs allocations chômages maintenues jusqu’à leur départ à la retraite à taux plein. A partir de 2025, le seuil d’éligibilité passera progressivement de 62 à 64 ans, suivant le calendrier de la réforme des retraites.

Une mensualisation des allocations

Actuellement, le montant des allocations chômage dépend du nombre de jours dans le mois. Avec la réforme, ces indemnités seront mensualisées. Les demandeurs toucheront donc le même montant chaque mois, ce qui entraînera une perte annuelle de 235 à 282€ pour un demandeur d’emploi touchant l’allocation journalière moyenne de 47€ brut.

Deux mesures finalement abandonnées

L’accord signé par les syndicats et le patronat contenait une mesure controversée, qui visait à réduire considérablement les indemnisations des demandeurs d’emploi ayant travaillé dans un pays frontalier. Cette proposition a finalement été écartée du texte final par souci d’équité entre concitoyens, a indiqué la ministre du Travail démissionnaire, Astrid Panosyan-Bouvet.

Le texte final ne retient pas non plus la proposition d’un abaissement du seuil d’ouverture des droits de six à cinq mois pour les primo-accédants à l’emploi et les travailleurs saisonniers. Car une telle réforme suppose d’en passer par une loi.

Bien s’équiper pour bien recruter