L’apprentissage : une voie royale d’accès à l’emploi

70% des apprentis décrochent un emploi dans l’année qui suit la fin de leurs études.

Le taux d'insertion professionnelle des apprentis ne cesse de s'améliorer au fil des anénes.
Le taux d'insertion professionnelle des apprentis ne cesse de s'améliorer au fil des années. © contrastwerkstatt/stock adobe.com

La voie de l’apprentissage connaît un réel succès depuis la mise en place des aides gouvernementales à l’embauche de ce type de contrat, en 2020. En 2022, 837 000 contrats d’apprentissage ont été signés en France, soit une hausse de 13,7 points au regard de 2021. Le gouvernement vise même l’objectif d’un million de contrats en 2027. Mais cette inflation se traduit-elle par une meilleure insertion de ces jeunes sur le marché du travail ?

Une progression marquée chez les CAP et les bac pro

Les voyants semblent tout autant au vert, selon une étude publiée par la Dares jeudi 23 mars : 70% des apprentis de niveau CAP à BTS ayant achevé leurs études en 2021 ont trouvé un emploi au bout d’un an. Un chiffre en légère hausse par rapport à l’an dernier, où ce taux atteignait 69%.

En comparaison, le taux d’emploi des lycéens professionnels, un an après leur sortie d’études en 2021, est de 50%, si l’on se réfère aux statistiques de la Depp du ministère de l’Éducation nationale.

Chez les apprentis, le taux d’insertion professionnelle connaît une progression plus marquée pour les titulaires de CAP (+3 points en un an) et de baccalauréat professionnel (+2 points). Il est, en revanche, stable chez les diplômés de niveau brevet professionnel et BTS.

Ces données, fournies par le système d’information InserJeunes, se basent sur le taux d’emploi dans le secteur privé en France, excluant donc certains emplois salariés agricoles ou relevant des particuliers employeurs, de même que les emplois non-salariés.

L’aide à l’embauche des alternants maintenue jusqu’en 2027

L’étude révèle aussi une disparité d’insertion professionnelle liée au genre, les hommes étant plus nombreux que les femmes à être en emploi, un an après la fin de leurs études (72% contre 66% en moyenne). Un contraste qui s’explique par la surreprésentation des hommes dans les formations de production (88% des diplômés), un secteur qui recrute plus facilement ses apprentis que celui, par exemple, des services où les apprenties sont majoritaires (60% des effectifs).

Le ministère de la Fonction publique a avancé que cette augmentation d’un pour cent du taux d’insertion professionnelle des jeunes « pourra générer 11,5 millions d’euros d’économies annuelles ».

Pour rappel, le gouvernement a annoncé la prolongation de l’aide à l’embauche d’alternants jusqu’à 2027. Seul changement : depuis début 2023, elle est d’un montant de 6 000€, quel que soit l’âge du jeune recruté.

Bien s’équiper pour bien recruter