Les entreprises peuvent désormais faire appel à l’Activité Partielle de Longue Durée (APLD)
Elisabeth Borne vient d’annoncer la publication du décret qui installe l’Activité Partielle de Longue Durée (APLD).
Le dispositif de chômage partiel mis en place en urgence n’avait pas vocation à durer, l’APLD en prend désormais le relais. Elle est entrée en vigueur le 31 juillet.
Un nouveau dispositif de lutte contre le chômage
L’APLD vise à soutenir les entreprises qui font face à un réduction durable de leur activité : elles peuvent faire appel à ce dispositif pour diminuer le volume d’heures travaillées des salariés jusqu’à 40% de l’horaire légal, à condition de s’engager pour le maintien de l’emploi via un accord collectif au niveau de la branche ou de l’entreprise. Ce taux de 40% pourrait passer à 50% dans les cas exceptionnels.
Si une entreprise qui a utilisé l’ALPD finissait par licencier économiquement ses salariés, rompant ainsi son engagement, le versement de l’allocation serait interrompu et l’entreprise devrait rembourser les sommes perçues.
L’APLD est accordée pour 6 mois, dans la limite de 24 mois. Ces périodes de 6 mois ne sont pas forcément consécutives mais comprises dans une période de référence de 3 années qui sont, elles, consécutives.
Quelle prise en charge de l’État ? Quelle indemnité pour les salariés ?
Les entreprises versent à leurs salariés en APLD une indemnité horaire équivalente à environ 84% de leur salaire net (les salariés rémunérés au SMIC continueront à toucher 100% de leur rémunération). En contrepartie, elles recevront un remboursement à hauteur de 80% de l’indemnité versée pour un accord passé avant le 1er octobre et 85% si l’accord est signé avant.