Semaine de 4 jours : une version belge, sans diminution du temps de travail hebdo

Flexibiliser le marché pour augmenter le taux d’emploi, c’est le pari du gouvernement fédéral en Belgique. Avec, entre autres, la possibilité de travailler quatre jours au lieu de cinq.

belgique flexibilité
L'amplitude horaire quotidienne des salariés belges passerait de 8h à 9h30 © Piman Khrutmuang - stock.adobe.com

Une semaine de quatre jours sans perte de salaire, mais sans réduction du temps de travail hebdo

Contrairement à d’autres initiatives concernant la flexibilisation du temps de travail, la semaine de quatre jours envisagée par le gouvernement belge ne prévoit pas de réduction du temps de travail effectif.

Pour réduire l’amplitude de leur semaine de travail, les salariés tentés par l’expérience devront donc augmenter l’amplitude de leurs journées, qui passeraient de 8h à 9h30 : « Les personnes qui le souhaitent pourront travailler plus d’heures par jour en échange d’un jour de congé supplémentaire pendant la semaine (…) Il sera également possible de travailler un peu plus une semaine et un peu moins la suivante, ce qui offre une certaine souplesse aux personnes en situation de coparentalité », a expliqué le Premier ministre de Belgique dans un communiqué de presse.

Cette ouverture vers un changement des heures quotidiennes travaillées est une petite révolution chez nos voisins, comme le rappelle Le Monde. Les huit heures quotidiennes figuraient dans une loi actée dès 1921 et certains bâtiments belges portent même encore la mention de « Maisons des huit heures ».

Quelles conditions pour cette semaine de quatre jours ?

Les salariés volontaires devront obtenir l’accord de leur employeur : s’il ne souhaite pas le donner, il aura obligation de motiver son refus. En France, ce fonctionnement concerne par exemple le télétravail : inscrit dans la loi, il est une possibilité pour tous les salariés sous condition de l’accord de l’employeur. Mais ce dernier ne peut pas se contenter d’un non de principe, il doit justifier et argumenter ce refus.

Tout ce qu’il faut savoir sur le télétravail en France

Bien s’équiper pour bien recruter