Se lever tard pour travailler mieux
« A temps de sommeil égal, les grasses matinées permettraient d’être plus productif que les réveils aux aurores… ». C’est la conclusion de l’étude menée par des scientifiques belges et suisses, publiée dans le magazine Science en mai 2009 (vue sur l’Agence Science-Presse). Stupeur, la France qui se lève tôt ne serait donc pas la plus performante ?! Explications…
Pour parvenir à cette conclusion, l’équipe de Christina Schmidt, chercheur à l’Université de Liège en Belgique, a utilisé l’imagerie cérébrale (l’IRM). Le principe est de « mesurer par résonance magnétique l’activité cérébrale », en l’occurrence ici, de deux groupes distincts : l’un se couchant et se levant tôt, l’autre tard. L’objectif du test est d’évaluer la résistance de chaque groupe à la fatigue en mesurant leur performance lors d’une tâche nécessitant de la concentration visuelle. Bilan : une heure et demie après leur réveil, les lève-tôt et les lève-tard sont aussi efficaces les uns que les autres… Mais plus de dix heures après le lever, les couche-tard se montrent beaucoup plus vigilants que les couche-tôt !
Une explication toute scientifique : deux processus règlent notre sommeil. « L’horloge circadienne » le synchronise avec le rythme jour/nuit. Et le processus dit « homéostatique » mesure le temps que l’on passe en état d’éveil. Une personne dite du matin sera donc plus sensible à la pression homéostatique que son homologue du soir…
Désormais c’est prouvé (!), l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tard… Un argument de poids à soumettre à votre patron en cas de panne de réveil. Enfin, pour le moment, le travailleur moyen semble plutôt être un couche-tard/lève-tôt qui n’a pas vraiment le choix…
- Vu sur Charlie Hebdo via le Modérateur