Pratiquez-vous le test de la tasse à café en entretien d’embauche ?

La nouvelle nous vient d’Australie : là-bas, un ancien dirigeant d’une entreprise de la tech aurait mis au point un test de recrutement qu’il juge infaillible. C’est en scrutant le comportement des candidats face à une simple tasse à café qu’il estime pouvoir déceler une attitude propice ou non à l’embauche.

Est-ce que ChatGPT aurait pu avoir cette idée ? Difficile à dire, mais nous l’avons interrogé sur le sujet et il nous a précisé que le test de la tasse à café n’est ni « une méthode standardisée, ni scientifiquement validée » et qu’il n’est « ni accepté ni recommandé dans les pratiques professionnelles modernes« . On vous explique quand même de quoi il en retourne !

Un tuto facile à mettre en œuvre (sans doute sa seule qualité)

Pour commencer, vous devez avoir à portée de main un candidat, du café et une tasse. Une fois le matériel réuni, vous commencez l’entretien par proposer cette fameuse tasse de café à votre candidat.

Sans avoir pu interviewer le dirigeant à l’origine du test, nous ne pouvons que supposer que ça fonctionnera aussi avec du thé, ou même un verre d’eau (si le candidat refuse toute boisson malgré votre insistance, menez l’entretien de manière classique, comme vous en avez l’habitude).

L’entretien se passe plutôt bien et se termine. C’est au moment des aurevoirs que tout peut basculer. Le candidat propose de débarrasser sa tasse ? Bravo, il a tout compris. Il la laisse nonchalamment sur la table sans s’inquiéter des conséquences de ses actes ? Aïe, il n’est peut-être pas fait pour intégrer vos équipes.

Un test plus vraiment en phase avec la relation candidats-recruteurs de 2023

Interrogé par Ouest-France, François Gougeon, de Happy To Meet You, précise que la technique n’est plus utilisée depuis les années 80 et qu’avec le stress, « l’attitude des candidats peut changer. » Si la posture du candidat en entretien entre bel et bien en ligne de compte pour prendre la décision de retenir son profil, « en aucun cas, l’objectif n’est de piéger un candidat (…) Il ne faut surtout pas tirer de conclusions hâtives« .

Le sujet ayant fait le tour d’un certain nombre de médias, on espère malgré tout que les candidats ne craindront pas de se voir proposer une boisson lors de leurs futurs entretiens. Car c’est une toute autre relation que les recruteurs essaient désormais de créer et d’entretenir avec eux. Avec plus de transparence et moins de « pièges », qu’il s’agissent d’un test de la tasse à café ou de questions déstabilisantes.

Un dernier conseil de ChatGPT aux recruteurs ? « Si vous souhaitez utiliser des méthodes non conventionnelles comme le test de la tasse à café, assurez-vous qu’elle sont mises en œuvre de manière réfléchie et éthique tout en garantissant une évaluation juste et équitable de tous les candidats. » Autre suggestion plus simple : s’en passer.