De la QVT à la QVTC : qu’est-ce qui change ?
L’objectif reste en tous cas le même : concilier bien-être des salariés et performance de l’entreprise.
La Qualité de Vie au Travail (QVT) est un concept qui a pris une importance croissante ces dernières années, mettant l’accent sur le bien-être des salariés et les conditions de travail. Comment cette approche permet désormais de placer les conditions de travail au centre des préoccupations des entreprises ?
Qualité de Vie au Travail : définition
Le site de Pôle Emploi rappelle que la QVT « ne signifie pas seulement améliorer les conditions de travail ou mieux concilier les temps de vie professionnelle et personnelle de ses salariés ». D’après l’Anact (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail) « son ambition est plus large et consiste à penser le contenu du travail pour donner à chacun la possibilité d’agir afin d’améliorer son travail et de faire progresser la qualité de service, l’employabilité et la performance de l’entreprise ». Et la Qualité de Vie au Travail est aujourd’hui devenue Qualité de Vie et des Conditions de Travail. L’Anact précise : « La QVCT n’est pas une révolution. »
Pourquoi la QVCT
Tirant des enseignements de la mise en place de la QVT, l’Anact partage ses constats. Beaucoup d’initiatives qualifiées de « QVT » se sont focalisées sur des aspects périphériques, en négligeant les questions fondamentales liées à la charge de travail, à l’intérêt et à l’autonomie dans les tâches, à la coopération et à l’accompagnement du changement. Pour l’Anact, « il est temps de passer d’une approche superficielle à une approche plus globale et centrée sur la qualité du travail. »
Malheureusement, bon nombre de ces démarches QVT ont échoué à maintenir une dynamique durable, faute d’une réelle implication des personnes concernées.
L’Anact explique, que “c’est bien l’amélioration du travail et des conditions dans lesquelles il est réalisé qui doit être au cœur des démarches QVCT. Massage, sport, fruits et légumes, aménagement et décoration des bureaux peuvent présenter un intérêt, mais ne permettent pas d’améliorer durablement les façons de travailler ni de donner du sens au travail”.
Concrètement : qu’est-ce qui change ?
La QVCT vise à améliorer les conditions de travail en donnant à chaque individu la possibilité de s’exprimer et d’agir sur son propre travail. Elle encourage également une meilleure collaboration au sein des équipes et favorise la participation de chacun aux évolutions de l’organisation, dans le but d’améliorer les pratiques actuelles et futures. Enfin, la QVCT cherche à promouvoir un modèle de développement équitable et durable.
On parle donc de mettre l’accent sur le diagnostic et la mesure régulière des progrès réalisés, permettant ainsi de suivre de près l’impact des actions mises en place. Ensuite, la QVCT vise à intégrer activement les collaborateurs à l’organisation du travail, en leur donnant la possibilité de participer à la prise de décisions et de contribuer à l’évolution de l’entreprise.
Cette approche favorise également la formation continue et encourage l’interaction entre les acteurs de l’entreprise, quel que soit leur niveau hiérarchique, afin de favoriser la coopération et la collaboration. La communication joue également un rôle crucial dans la QVCT, en mettant en lumière la qualité du travail et en informant les salariés sur les différents moyens d’action à leur disposition.
Enfin, la QVCT encourage une réflexion continue sur l’amélioration des conditions de travail, en prenant en compte les besoins et les attentes des salariés et en mettant en place des mesures adaptées pour garantir leur bien-être et leur épanouissement au sein de l’entreprise. En adoptant une approche globale et en mettant en œuvre ces différentes actions, les entreprises peuvent favoriser un environnement de travail épanouissant et performant pour leurs collaborateurs.