Panorama de l’expatriation au féminin

Aeroport femmesQui sont les femmes expatriées ? Pour son enquête « Panorama de l’expatriation au féminin », l’agence Expat Communication, représenté par le site femmeexpat.com, a interrogé des femmes qui ont fait le choix de partir à l’étranger. Une enquête complète qui permet d’en savoir plus sur les motivations des femmes à partir, mais également sur les difficultés qu’elles rencontrent, notamment en terme d’emploi.
Parmi les expatriées interrogées par Femme expat, on compte 90% de conjointes (qui suivent leur conjoint en quittant leur emploi) et seulement 10% de femmes actives (qui s’expatrient pour des raisons professionnelles). Si l’expatriation des femmes est motivée en grande partie par des raisons affectives, elle n’en entraîne pas moins un fort enthousiasme. Mais une fois sur place, pas facile pour elles de vivre concrètement la rupture professionnelle…

Qui sont-elles ?
Selon l’étude Femmes Expat, les expatriées ont en moyenne entre 35 et 45 ans (48%). Les raisons de leur départ sont avant tout affectives certes mais la plupart des femmes y ajoutent d’autres raisons comme l’enrichissement personnel (91%), l’envie de changement de vie (84%), de découvrir une nouvelle culture (89%) ou leur pays d’expatriation (79%). 64% des femmes aspirent également à un nouveau niveau de vie. Grâce à l’étude, on apprend également que la population des expatriées a peu à peu changé en dix ans. La proportion de femmes de 30 à 39 ans a progressé plus vite que celle des hommes du même âge, et la part de collaboratrices, plus jeunes, est en hausse.

Un « déchirement » professionnel
Si la plupart des femmes expatriées sont conjointes plutôt qu’en activité, l’étude démontre qu’elles ont pourtant un haut niveau d’études (74% à Bac+5) en général et que 67% d’entre elles exerçaient une activité professionnelle avant le départ. Ainsi, la rupture avec la vie professionnelle en France, plus qu’un renoncement, est parfois un véritable déchirement. La perte d’emploi et celle du statut professionnel occupent justement la 2ème position des préoccupations féminines d’avant-départ : les femmes sont très soucieuses quant à une éventuelle dépendance financière (44%), leur retraite, l’image de soi… Car avoir celle d’une femme au foyer s’avère fortement anxiogène pour certaines.

Un système à améliorer
Pour celles qui ne supportent pas l’inactivité, il ne suffit pas de claquer des doigts pour trouver un job. Outre les difficultés liées au taux de chômage de certains pays, il faut savoir que les conjointes n’ont pas toujours l’autorisation de travailler dans le pays d’accueil. Parallèlement, peu de femmes sont au courant de toutes les modalités de visa avant le départ, ce qui amène des mauvaises surprises une fois dans le pays d’accueil. Parmi les conjointes qui trouvent un emploi, 9% seulement trouvent un poste en adéquation avec leur carrière. 35% se sont adaptées au marché local et 39% exercent une profession libérale, une manière de s’adapter différemment.

Au final, quasiment toutes les femmes expatriées considèrent que l’expatriation est une réussite sur le plan de l’enrichissement. Seulement aujourd’hui, il est plus que nécessaire qu’elles soient non seulement mieux informées des conséquences d’une expatriation longue mais qui plus est, accompagnées. Cela leur permettrait de tenter l’aventure de l’expatriation dans le cadre de leur travail et ainsi de la vivre plus sereinement…

Consultez l’étude « Panorama de l’expatriation au féminin : les enjeux professionnels, personnels et affectifs de l’expatriation »

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