Le métier de chauffeur de taxi va disparaître, mais pas à cause d’Uber ou des VTC

Les chauffeurs de taxi ont lancé une nouvelle opération de mobilisation le 25 janvier, après celle du 25 juin dernier, pour protester contre la concurrence des services de transport de particuliers comme Uber qu’ils jugent « déloyale ». Un mouvement de grève, émaillé de nouvelles violences, qui se trompe d’ennemi, car la menace qui pèse sur leur métier est ailleurs. Et les taxis ne vont pas la voir venir…

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La fin programmée des chauffeurs de taxis… et de ceux d’Uber

La profession de chauffeur de taxi figure en effet dans la liste des métiers qui risquent de disparaître dans les prochaines années. Non pas à cause de concurrents comme Uber Pop ou d’autres services de VTC (voiture de transport avec chauffeur), mais en raison de la robotisation de l’économie qui est en marche et qui se traduira par l’arrivée de véhicule sans chauffeurs. Selon le site Staff.com la date de disparition du métier de taxi se situera autour de 2038, mais vu les avancées technologiques de plus en plus rapides dans ce domaine, ce sera plutôt à l’horizon 2025. Les chauffeurs d’Uber devraient d’ailleurs aussi se soucier de ce sujet. La firme fondée par Travis Kalanick est déjà en train de faire des tests de véhicules autonomes qui permettront de faire baisser considérablement les tarifs des courses en remplaçant ses chauffeurs par des machines.

Les voitures autonomes mettront tout le monde d’accord

Selon une étude de l’Université de Columbia, qui a pris l’exemple de la ville de New York, une flotte de 9000 voitures sans conducteurs suffirait pour remplacer la totalité des 13000 taxis jaunes qui sillonnent actuellement la grosse Pomme. Avec un prix pour les utilisateurs divisé par huit et un temps d’attente de seulement 36 secondes en moyenne. Comment des chauffeurs humains pourrait-ils faire mieux ? C’est impossible.

Le bon côté de l’uberisation de l’économie : user first

L’exemple américain est transposable chez nous, les taxis français en raison des charges qui pèsent sur eux ne pourront pas être aussi compétitifs que de l’intelligence artificielle embarquée dans une voiture. D’ici 2025, les véhicules autonomes seront partout, des millions d’emplois, pas seulement chez les taxis, seront menacés. Le gain de l’utilisateur primera alors sur les revendications corporatistes. Et c’est sans doute également cette dimension utilisateur que les taxis oublient et qui les a conduit à devoir faire face à autant de concurrents. La leçon qu’ils devraient en tirer est une règle incontournable de la nouvelle économie, dont l’application Uber est une bonne illustration : « User first », l’utilisateur d’abord, c’est lui qui prime, c’est lui qui paye et ça aussi les taxis ont tendance à l’oublier.

Bien s’équiper pour bien recruter