Le dress-code très strict de la banque suisse UBS
En Suisse, les banques c’est du sérieux. Pour les collaborateurs qui sont en contact avec les clients, la banque UBS a même établi un dress-code très précis qui détaille tout jusqu’au bout des ongles…
40 pages pour expliquer comment s’habiller au travail… UBS a le sens du détail. Dans ce document, dévoilé par le journal Le Temps, la banque suisse ne laisse pas de place au hasard. Pour faire bonne impression auprès des clients, c’est le style impeccable qui prévaut. Avec une précision suisse qui fait parfois un peu peur.
Sous-vêtements très chairs
Pour les femmes, « la longueur de jupe idéale se situe au milieu du genou et peut descendre jusqu’à cinq centimètres en dessous du genou (mesurés à partir du milieu du genou) ». Quant au chemisier, il est forcément blanc et « son échancrure doit être adaptée au reste du Dresscode (une largeur de main sous la clavicule) ». Pas de décoletté donc qui « contribue à donner une apparence négligée » selon le dress-code officiel de la banque. Côté sous-vêtements, c’est « couleur chair ». Tout semble prévu dans les moindres détails, point par point. Et s’il fait trop chaud ? Vous pouvez tout de même tomber la veste « après validation de votre supérieur hiérarchique ». Ouf.
Changer de chaussures pour être « performant au travail »
Mais il y a aussi des conseils, pour mieux se sentir dans ses chaussures par exemple : « Pour améliorer votre confort, vous pouvez porter des semelles en silicone « Party-Feet », par exemple lorsque vous marchez sur des revêtements de sol durs ». Mais le dress-code est très clair aussi à ce niveau : « Changez une fois par jour de chaussures. Avec des chaussures « fraîches », vous vous sentirez mieux et améliorerez votre performance au travail ».
Messieurs, ne lavez-pas vos cravates… vous-même
Pour les hommes, les recommandations sont tout aussi précises. Ainsi la longueur de la manche d’une chemise est considérée comme correcte lorsque « à bras replié, la manchette dépasse d’environ 1,5 à 2,5 centimètres sous la manche de la veste et est bien visible ». Et pour être sûr de ne pas faire d’impair, ces messieurs sont priés de déléguer certaines tâches : « Ne lavez, ni ne repassez jamais vos cravates vous-même » intime UBS… Côté chaussures, pas de fioritures « les bottes western et bottines ne sont pas autorisées ». En revanche, « les modèles qui ont fait leurs preuves sont les « brogues » classiques avec trous, les élégantes « Oxford » ou les « Derbys », à la ligne élancée et distinguée ».
« Quelque chose ne va pas »
Pas question d’être négligé, y compris sur le rasage ou la coiffure. Direction le coiffeur toutes les quatre semaines car « si vous devez passer une demi-heure tous les matins pour vous coiffer, cela signifie que quelque chose ne va pas ». C’est clair, il y a un truc qui cloche dans ce dress-code. Pourtant, tout est prévu, le maquillage, les bijoux (pas plus de sept mesdames !), l’utilisation du parfum, le soin des mains et des ongles (attention messieurs, les ongles ne doivent pas dépasser « 1,5 millimètre »)…
Cette précision quasi-clinique peut se comprendre pour donner une bonne image auprès des clients, mais on peut se poser tout de même une question : est-ce que cette belle rigueur n’aurait pas pu s’appliquer aussi sur les contrôles financiers de la banque avant la crise ? Tout simplement pour éviter de se faire tailler un costard…
Lire le dress-code complet. A lire aussi sur Eco89 « Un patron a -t-il le droit d’imposer une tenue à ses salariés ? ».