Futur du travail : à quoi ressembleront les bureaux post-Covid de Google ?
Exit les baby-foot, place aux murs gonflables : Google nous montre des espaces de travail d’un genre nouveau et c’est passionnant à découvrir !
1998 : naissance de Google dans un garage de la Silicon Valley, avec pour tout mobilier un bric-à-brac de planches et de tréteaux.
2003 : les équipes s’installent sur le Googleplex qui devient l’étendard d’une forme innovante d’organisation du travail, au package novateur. Sur le campus du siège social Google, les collaborateurs peuvent manger et se déplacer gratuitement, ce qui encourage la présence sur le lieu de travail sur de longues plages horaires.
2021 : la crise sanitaire entraîne un recours massif au télétravail, entraînant au passage une réinvention du lieu de travail et un changement dans les attentes des collaborateurs. Google annonce l’expérimentation prochaine d’espaces de travail innovants sur 10% de la surface totale de ses locaux. A quoi ressembleront-ils ?
Trois postulats de départ pour mener à bien la réflexion
- On peut travailler partout, et pas seulement au bureau
- Ce dont les collaborateurs ont besoin évolue en permanence
- Les bureaux sont plus qu’une combinaison de meubles, de salles de réunion et d’équipements
Des salles de réunion façon feu de camp
Elle s’appelleront d’ailleurs Campfire, l’idée étant de rassembler en cercle les personnes qui assistent à la réunion en présentiel et celles qui se trouvent à distance. On n’est plus face à un écran où apparaissent les différents interlocuteurs, mais en immersion dans une réunion hybride, autour d’un feu symbolique.
Des Team Pods qui s’adaptent aux différentes façons de travailler
Le New-York Times a résumé l’esprit de ces Team Pods en les plaçant à la croisée de l’état d’esprit Ikea et de celui de Lego : chaises, bureaux et rangements s’y agencent très simplement à partir d’un espace vide et peuvent se réorganiser à l’envi en quelques heures.
Des espaces pour travailler dehors
L’objectif de ces (très) open spaces ? Rassurer ceux qui s’inquiètent de la circulation du Covid-19 dans les espaces fermés. Au siège de Google basé dans la Silicon Valley, la météo clémente permet d’envisager ces bureaux extérieurs comme des espaces de travail à part entière.
Une surface équivalente à quatre terrain de tennis a donc été convertie en pelouses et en terrasses Wi-Fi friendly et les bureaux s’y déploient sous la forme de tentes de différentes tailles, nommées « Canoe » ou « Petit bois ». Cet espace extérieur, le Camp Charleston, est ouvert depuis mars aux équipes qui souhaitaient se retrouver dans un décor sécurisant et Google a d’ores et déjà annoncé que de tels bureaux existeraient bientôt à Londres, Sydney ou Munich.
Le flex office personnalisable
On le sait, le flex office est loin de faire l’unanimité, mais Google en propose aujourd’hui une nouvelle version : les salariés qui s’emparent d’un bureau pour une durée limitée pourront en régler la hauteur ou faire apparaître leurs photos préférées sur un cadre connecté. Mieux encore, le bureau s’adaptera même de lui-même quand le salarié sera identifié avec son badge !
Des évolutions pour limiter les risques liés au Covid-19
Plus de buffet à la cafétéria, plus de salles de massages ou de fitness… Dans les toilettes, les équipements seront plus espacés et remplacés par des modèles limitant les contacts. La circulation de l’air sera également améliorée : plus de circuits fermés et d’air recyclé, uniquement de l’air frais.
Pérenniser une organisation du travail hybride
Les différents sondages réalisés par Google auprès de ses collaborateurs montrent que 70% d’entre eux se disent favorables au télétravail, contre seulement 15% d’anti-télétravail. Les nouveaux bureaux imaginés par Google se veulent en phase avec une conviction : rares sont les salariés à réclamer un retour au bureau à 100%, qu’ils associent à différents inconvénients bien identifiés (temps perdu dans les transports, stress, difficulté à équilibrer vie pro et vie perso…)
La solution d’une organisation hybride semble répondre aux besoins des salariés comme aux impératifs des entreprises… Poursuivons l’exploration !