Le quiet quitting coûte cher aux entreprises !
Pas moins de 9 000 milliards de dollars.
Certains de vos salariés paraissent de moins en moins impliqués dans leur travail ? Stressés au quotidien ? D’autres sont présents physiquement mais semblent avoir l’esprit ailleurs ? Ils ne seraient en rien des cas isolés comme le révèle la dernière étude annuelle « Global Workplace » de Gallup.
Pourquoi les salariés sont-ils si stressés ?
Le niveau de stress des travailleurs du monde entier ne faiblit pas ! Parmi la centaine de milliers de salariés sondés, 44% d’entre eux déclarent être « très stressés » par leur travail – un chiffre similaire à l’étude de 2021. Si la proportion est impressionnante, elle traduit une tendance de fond explique Gallup, « amorcée il y a près de dix ans ».
Pourtant, difficile d’en tirer des conclusions très précises puisque les salariés n’ont pas été invités à nommer la raison de leur stress. Le rapport évoque certains facteurs internes tel que le travail en lui-même ou le faible niveau d’engagement des salariés ainsi que d’autres facteurs conjoncturels comme l’inflation.
A la question de savoir ce qui pourrait améliorer leurs conditions de travail, les salariés n’évoquent en tout cas ni le salaire ni les différents avantages sociaux comme faisant partie de leurs priorités. A l’inverse, ils citent plutôt un fort désir d’autonomie, de reconnaissance ou le besoin d’objectifs clairs. Sans surprise, une majorité de salariés (53%) estiment donc que c’est le bon moment de chercher un nouvel emploi et près d’un sur deux se déclarent d’ailleurs en recherche active. C’est 8% de plus que l’année dernière.
L’économie mondiale pâtit du quiet quitting
Cause ou conséquence de ce stress omniprésent, 59% des salariés pratiqueraient le « quiet quitting » – la démission silencieuse – et 18% s’adonneraient même à du « loud quitting » – un désengagement enthousiaste et bruyant qui précède souvent une démission en bonne et due forme.
Un faible engagement des salariés qui coûterait cher aux entreprises selon Gallup, qui évalue le coût du quiet quitting pour l’économie mondiale à près de 9 000 milliards de dollars !
Des salariés français et européens moins engagés qu’ailleurs
En termes d’engagement des salariés, l’Europe fait figure de mauvais élève : seuls 13% des salariés européens se disent pleinement engagés dans leur travail quand la moyenne mondiale est de 23%. Certes, ce taux d’engagement est relativement stable par rapport aux autres années. Mais le vieux continent ne connaît pas de rebond post-Covid comme dans le reste du monde : 31% d’engagement en Amérique du Nord (+2 points), 33% en Asie du Sud (+ 7 points) et 31% en Amérique du Sud (+ 8 points). Néanmoins, les salariés européens ne sont pas plus « activement désengagés » qu’ailleurs, 15% contre 18% au niveau mondial.
Et la France ? Elle fait largement moins bien que le reste de l’Europe en matière d’engagement. Parmi les salariés français interrogés, seuls 7% se déclarent engagés dans leur travail, ce qui place l’Hexagone à l’avant dernière place du classement, devant l’Italie. Par ailleurs, 40% des salariés français ressentent régulièrement du stress au travail et 17% éprouvent une sensation de colère quotidienne.