Les embauches s’accélèrent, boostées par l’augmentation des CDD courts
La hausse des embauches se poursuit au 2e trimestre 2022, du fait d’une progression marquée des CDD de moins d’un jour dans le secteur tertiaire.
L’étude trimestrielle de la Dares sur les mouvements de main-d’oeuvre, publiée le 7 octobre, nous apporte une nouvelle fois la preuve que le marché du travail français est extrêmement dynamique. Avec, d’une part, une forte progression des embauches, au travers des 6 615 100 contrats de travail signés au cours du 2e trimestre 2022 (+3,1% par rapport au trimestre précédent). Et d’autre part, une hausse significative des fins de contrats qui se chiffrent à 6 519 300 (+6,4% par rapport au premier trimestre).
Une explosion des CDD d’un jour ou moins
Dans le détail, les recrutements sont particulièrement boostés par les embauches en CDD : +7,3%. Les principaux recruteurs sont les entreprises de moins de 50 salariés du secteur tertiaire. Fait marquant, les CDD d’un jour ou moins sont en nette progression, excédant largement leur niveau d’avant-crise (+14% par rapport à 2019).
Des chiffres qui traduisent notamment l’effet de rattrapage post-Covid dans des secteurs éprouvés par la crise, qui ont souvent recours à ces contrats courts : l’hôtellerie-restauration, l’information-communication, les services aux entreprises. De son côté, le nombre de recrutements en CDI croît bien plus modestement : +0,4%.
Une hausse significative des fins de contrat
Parallèlement, les fins de contrat se multiplient, du fait de la fin de ces CDD courts, mais aussi d’un accroissement des ruptures anticipées de CDD (+9,3%). Ce deuxième trimestre voit le nombre de fins de CDI repartir à la hausse (+3,3%), après un léger repli en début d’année.
Un phénomène qui s’explique, en grande partie, par la progression des démissions de CDI (+4,8% après +1% au premier trimestre). Mais aussi par l’augmentation des fins de période d’essai (+4,9%), des ruptures conventionnelles (+4%) et des licenciements pour un motif autre qu’économique (+2,4%). Là encore, ce sont les entreprises de moins de 50 collaborateurs du secteur tertiaire qui sont principalement concernées par ces fins de contrat.