Le chômage continue de reculer en Europe et aux Etats-Unis

Sur le podium, la République tchèque, Malte, la Pologne et l’Allemagne.

Le taux de chômage continue de baisser en Europe et aux Etats-Unis.
De part et d'autre de l'Atlantique, les taux de chômage continuent de baisser. © Dmytro Surkov/stock.adobe.com

Le marché du travail semble gagner en vitalité dans de nombreux pays ces dernières semaines selon les dernières statistiques européennes et américaines. En effet, les taux de chômage restent historiquement bas malgré une stagnation de l’économie depuis la fin de l’année 2022, liée aux conséquences de la guerre en Ukraine et la poussée de l’inflation.

13 millions de chômeurs dans l’Union Européenne

Le taux de chômage corrigé des variations saisonnières est resté stable en juin à 6,4% de la population active dans la zone euro, selon les données d’Eurostat (*) publiées le 1er août. Un taux encore moins élevé à l’échelle de l’Union européenne, à 5,9%. Une baisse qu’elle enregistre depuis trois mois mais également un indicateur au plus bas, depuis 1998, date à laquelle l’office européen des statistiques a commencé à compiler ces données.

Eurostat estime que 12 802 millions de personnes dans l’UE dont 10 8014 millions dans les vingt pays de la zone euro étaient en recherche d’emploi au mois de juin. Des chiffres en baisse de 2 000 dans l’UE et 62 000 dans la zone euro par rapport à mai et de 387 000 dans l’UE et 441 000 dans la zone euro, par rapport à juin.

Un niveau historiquement bas aux Etats-Unis

Outre-Atlantique, le taux de chômage a légèrement reculé en juillet à 3,5%, un niveau toujours historiquement bas. Du côté du département du Travail américain, on a cependant relevé des créations d’emploi moins nombreuses que prévues. En effet, le mois dernier, 187 000 emplois ont été créés, contre 200 000 attendus par le consensus Market Watch. Ces chiffres ont d’ailleurs été révisés à la baisse au mois de juin, de 209 000 à 185 000.

Un taux de chômage des jeunes toujours élevé

Les jeunes de moins de 25 ans restent davantage touchés par le chômage. En juin, ils étaient 2 739 millions dans l’UE dont 2 204 millions dans la zone euro, ce qui représente respectivement 14,1 et 13,8% d’entre eux. Des chiffres à la fois en hausse et en baisse vis-à-vis du mois précédent. Le chômage des jeunes a augmenté de 28 000 dans l’UE et diminué de 31 000 dans la zone euro. Une diminution est cependant constatée vis-à-vis de l’année passée, en juin 2022, avec une baisse de 16 000 dans l’UE et 81 000 dans la zone euro.

Le taux de chômage des femmes européennes, bien que toujours plus élevé que celui des hommes, reste stable en juin avec un taux de 6,1% dans l’UE contre 5,7% chez les hommes. Dans la zone euro, le constat est le même avec des taux respectif de 6,7% et 6,1%.

La France en bas de tableau

La France fait-elle figure de bonne élève vis-à-vis de ses voisins ? Pas vraiment. Avec un taux de chômage de 7,1% et malgré un recul de 0,2% au deuxième semestre, elle arrive en bas de tableau, à la 22e place sur 27. Les taux les plus élevés ont cependant été relevés en Espagne (11,7%) et en Grèce (11,1%), où la tendance est tout de même au recul. Les taux les moins élevés ont quant à eux été enregistrés en République tchèque (2,7%), à Malte (2,6%), en Pologne (2,7%) ainsi qu’en Allemagne (3%).

Le constat est le même concernant le taux de chômage des jeunes Français. Il était de 16,9% au mois de juin contre 6,1% chez nos voisins allemands.

(*) Ces estimations sont basées sur l’Organisation internationale du travail (OIT) et sa définition standard du chômage, qui comprend les chômeurs sans emploi qui ont été activement à la recherche d’un emploi au cours des quatre dernières semaines et sont disponibles pour commencer à travailler au cours des deux prochaines semaines. Pour saisir pleinement la situation du marché du travail, les données sur le chômage ont été complétées par des indicateurs comme par exemple les travailleurs à temps partiel ou les personnes à la recherche d’un emploi mais non immédiatement disponibles.

 

 

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