De bonnes nouvelles du marché du travail américain en mai

Le marché du travail est resté solide, avec des créations d’emploi plus nombreuses qu’attendu et un taux de chômage historiquement bas.

Le taux de chômage américain continue d'augmenter.
Le taux de chômage américain est certes bas, mais il continue d'augmenter. © deberarr - stock.adobe.com

Le département du Travail américain a annoncé, vendredi 2 juin, que 339 000 emplois non-agricoles ont été créés au mois de mai alors qu’un peu moins de 200 000 étaient attendus. La masse salariale des deux mois précédents a également été révisée à la hausse de près de 100 000 emplois.

Ce bond de l’embauche est le signe du maintien de l’élan américain face à la hausse des taux d’intérêt selon le Wall Street Journal, mais n’a pas facilité le débat, au sein de la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed), de suspendre ou non, les hausses de taux au mois de juin.

En effet, la banque centrale américaine est à la manœuvre depuis mars 2022 pour faire ralentir la forte inflation américaine et a relevé ses taux directeurs dix fois d’affilée. Mais pas 11. Elle a ainsi décidé, le 14 juin, de laisser ses taux inchangés, dans une fourchette comprise entre 5 et 5,25%.

Un taux de chômage en augmentation

Malgré ces créations d’emplois, le taux de chômage a augmenté à 3,7% (+ 0,3 point) comparé à avril, mais reste historiquement bas, selon le département du Travail. Il a particulièrement augmenté pour les femmes et les Noirs Américains, deux populations déjà fortement touchées par le manque de travail depuis plusieurs années.

Le rapport indique également que le temps de travail hebdomadaire a chuté à 34,3 heures, la moyenne la plus basse depuis avril 2020, au début de la pandémie de Covid-19.

Une population vieillissante

La part des Américains qui travaillent ou sont en recherche active d’un emploi est restée stable en mai, à 62,6%, et en dessous du niveau prépandémique de février 2020 (63,3%). Des chiffres qui reflètent le vieillissement de la population américaine, selon le Wall Street Journal. Car chez les travailleurs âgés de 25 à 54 ans, le taux d’activité est passé à 83,4% : un niveau atteint pour la dernière fois en 2007.

De nombreux secteurs concernés par l’augmentation

De nombreux secteurs ont profité de cette augmentation de ces embauches indique le département du Travail : 64 000 emplois supplémentaires dans les services professionnels et commerciaux, y compris les cabinets comptables et d’ingénierie, 52 000 dans le secteur de la santé, 56 000 chez les fonctionnaires d’Etat, 25 000 dans le bâtiment, 24 000 dans le transport et la logistique ou encore 33 000 dans la restauration.

Au contraire, certains secteurs ont souffert dernièrement comme la tech, la finance ou l’industrie. Le secteur de l’information à forte composante technologique a par exemple perdu 9 000 emplois. Mais, comme le précise le département du Travail, les licenciements dans le secteur restent bas et de nombreuses offres étaient disponibles au mois d’avril. Les travailleurs, en particulier dans la tech, retrouvent ainsi très rapidement un emploi, mais avec des conditions salariales moins intéressantes.

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