5 millions d’emplois menacés par la 4ème révolution industrielle
La quatrième révolution industrielle est en marche. Digitalisation, transformation numérique ou même computérisation, peu importe son nom, elle transforme profondément le marché du travail. Et ce n’est qu’un début.
Selon le World Economic Forum de Davos, qui s’ouvre le 20 janvier en Suisse, 5 millions d’emplois risquent de disparaître d’ici 2020 en raison de la robotisation de l’économie. Des prévisions qui vont dans le sens d’autres études parues à ce sujet qui prévoyaient notamment, rien qu’en France, la disparition de 3 millions d’emplois. Selon le WEF, la 4ème révolution industrielle, celle de l’Internet des objets et du big Data, va transformer notre économie encore plus rapidement que les trois premières, marquées successivement par l’avènement de la machine à vapeur (1ère révolution), de l’électricité et de la chaîne de montage (2ème révolution) et de l’électronique-robotique (3ème) .
La France sera particulièrement touchée
Le chiffre de 5 millions, avancé par Le WEF dans son rapport « The Future of Jobs », comprend l’impact sur les 15 principales puissances économiques, dont la France. Les conséquences déjà perceptibles dans notre pays seront encore plus négatives dans les 5 années à venir au niveau de l’emploi (voir les chiffres pour la France). La nature et l’organisation du travail vont donc changer très rapidement avec plus de flexibilité (certains parleront plutôt de précarité) et l’émergence du travail à la demande.
Etat d’urgence pour l’emploi
Face à de tels changements imminents, Klaus Schwab, président et fondateur du WEF, alerte les gouvernements qui vont être confrontés à une montée du chômage et des inégalités, en particulier entre les hommes et les femmes. Un avertissement qui tombe au lendemain de l’annonce par le Président français d’un énième plan pour l’emploi et la formation des chômeurs. Klaus Schwab appelle à agir « dès aujourd’hui pour gérer cette transition à moyen terme et créer une main d’oeuvre avec des compétences pour l’avenir ». Les besoins en compétences sont en effet le changement le plus notable, la partie émergée de l’iceberg qui touchera le quotidien des salariés.
Quelles compétences en 2020 ?
Dans un contexte hyper-technologique ou l’intelligence artificielle, les algorithmes et l’exploitation des données de masse permettront d’automatiser de nombreuses tâches, les travailleurs de 2020 auront intérêt à miser sur les « soft skills » typiquement humaines : des compétences comma la résolution des problèmes, l’esprit critique, la créativité, le management, la capacité à travailler en équipe, l’intelligence émotionnelle ou la négociation auront beaucoup plus de valeur sur le marché du travail que des compétences plus « dures ». Le principal défi qui nous attend c’est d’abord de nous adapter à ces changements. L’ère du salarié-caméléon laissera sans doute sur le bord de la route beaucoup de personnes qui n’auront pas su ou pu se former aux nouvelles technologies.