Pénurie d’essence : oui, vous devrez quand même aller travailler

Vous comptiez sur la « pénurie » d’essence comme bonne excuse pour rester à la maison ? Il faudra trouver autre chose.

Travail et pénurie d'essence

Le Code du travail laisse peu de place au doute, vous avez la responsabilité de trouver le moyen de vous rendre sur votre lieu de travail, à moins qu’un cas de force majeure ne vous en empêche.

Que faire si je n’ai plus d’essence pour aller travailler ?

Le blocage des dépôts pétroliers, associé aux inquiétudes des propriétaires de voiture, a mis à sec de nombreuses stations services tandis que d’autres rationnent leurs stocks ou font face à d’interminables files de conducteurs, stressés d’imaginer les jours à venir sans pouvoir se déplacer à leur guise.

Vous n’avez plus une goutte d’essence et pas de possibilité de faire le plein près de votre domicile ? A défaut d’avoir pu vous organiser en amont, vous pouvez anticiper d’éventuelles difficultés à vous rendre au bureau en échangeant avec vos collègues et votre employeur pour organiser un covoiturage ou prévoir une journée de télétravail (le Code du travail l’envisage pour des « circonstances exceptionnelles » si votre poste le permet). Certains choisissent plutôt de poser un congé ou un RTT, ou de rattraper les heures qui n’auront pas été travaillées faute de moyen de transport, avec l’accord de l’employeur

Le réservoir vide, un cas de force majeur ?

Même si le code du travail précise que trouver le moyen de vous rendre sur votre lieu de travail relève de votre responsabilité, vous pouvez invoquer le cas de force majeur, en d’autres mots justifier que vous faites face à un événement « imprévisible et insurmontable ». Ce qui n’est pas simple à prouver, les alternatives à la voiture étant nombreuses (jusqu’à louer une chambre d’hôtel à proximité de votre travail). Si vous parvenez à justifier votre absence par ce cas de force majeur dans les 48h (délai qui peut varier en fonction de votre convention collective), votre employeur peut ne pas rémunérer ce temps non travaillé. Sans justification de votre absence, vous vous exposez à des sanctions allant du simple avertissement au licenciement pour faute grave.

http

Bien s’équiper pour bien recruter