Augmentations 2026 : ce que disent les études de rémunération
En cette fin d’année, on a épluché pour vous les dernières études de rémunération afin de dessiner les grandes tendances d’évolution salariale pour 2026.
Alors que les négociations sur les augmentations salariales 2026 débutent dans les entreprises, les dernières études de rémunération sont dévoilées semaine après semaine. Robert Half, LHH, Apec, PageGroup… Retour sur les chiffres clés à retenir de chaque étude.
1,5% à 2,16% d’augmentation moyenne en 2026, selon les études
Dans son Guide des salaires 2026, le cabinet Robert Half table sur une hausse moyenne des salaires de 2,16%. Un chiffre légèrement en dessous de celui de son édition 2025, qui se situait à 2,7%. Pour Mathilde Luc, Practice Group Directeur de la division juridique, RH et fiscale au sein du cabinet Robert Half, ce ralentissement traduit notamment le fait que les employeurs « ressentent moins le besoin de retenir leurs salariés qui reportent à plus tard leurs projets de quitter l’entreprise en attendant des jours meilleurs ».
A ce contexte d’instabilité politique et économique s’ajoute l’échéance proche de la transposition de la directive européenne sur la transparence des salaires : « Les entreprises vont devoir observer avec encore plus d’attention les salaires pratiqués sur le marché pour homogénéiser et structurer leur politique de rémunération, en fonction de critères objectifs. Et ce, dans le but de pouvoir répondre aux salariés qui demanderont des informations sur les critères de progression salariale », explique Laurent Blanchard, directeur général de PageGroup France. D’après l’étude de rémunération 2026 de son cabinet, qui passe au crible plus de 900 métiers dans 25 secteurs d’activité, les augmentations devraient être modérées en 2026, de l’ordre de 1,5% à 2% en moyenne, soit des niveaux similaires à 2025.
Le faible niveau d’inflation (+1,20%) entre également en ligne de compte, analysent les auteurs de l’étude de rémunération LHH : « Ce ralentissement de l’inflation s’accompagne d’une moindre hausse des rémunérations en 2025, qui marque un retour aux niveaux observés avant Covid », notent les auteurs de l’étude. Après +2,1% en 2025, les augmentations médianes devraient se situer autour de 2%.
Des disparités en fonction du secteur
Au-delà de ces chiffres globaux, les différentes études soulignent des disparités en fonction des secteurs d’activité et de la taille des entreprises. Le cabinet LHH anticipe, par exemple, 2,5% d’augmentation médiane dans la banque, contre 1,5% dans l’agroalimentaire.
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Un salaire médian annuel à 36,7K€ pour les non-cadres, 62,2K€ pour les cadres
Tous secteurs confondus, le salaire de base médian, en 2025, pour les cadres s’élève à 53,3K € et 32,2K€ pour les non-cadres, d’après les chiffres de LHH. Si on y ajoute la rémunération variable, le salaire médian des cadres se situe à 62,2K € et celui des non-cadres à 36,7K €.
Les chiffres de l’Apec sont légèrement différents. D’après leur baromètre, la rémunération moyenne brute médiane (fixe + variable) des cadres s’établissait, en juin 2025, à 55K€, marquant une progression de +1,8% par rapport à juin 2024. « La rémunération médiane (fixe + variable) des cadres progresse de façon régulière au cours du temps. Dans un contexte économique plus incertain, les entreprises ont adapté leurs politiques salariales : la rémunération médiane progresse de nouveau en 2025, mais les cadres ont été moins nombreux à avoir été augmentés. Ils n’ont, par ailleurs, pas rattrapé leur perte de pouvoir d’achat provoquée par les périodes de forte inflation en 2022 et 2023 », notent les experts de l’Apec.
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Quelles seront les fonctions les plus augmentées ?
D’après les estimations de PageGroup, les professionnels de l’aéronautique et de l’énergie devraient tirer leur épingle du jeu en 2026 avec, par exemple, des progressions anticipées de plus de 5% pour les techniciens de maintenance ou techniciens SAV, ou encore de 7% à 12% pour les ingénieurs électronique embarquée, notamment dans l’automobile.
Dans l’IT, les progressions salariales sont un peu moins fulgurantes après plusieurs années fastes. Avec toutefois des exceptions notables pour les métiers de la cybersécurité, de l’IA, de la data et du cloud, dont les profils continuent d’attirer les convoitises. A titre d’exemple, un ingénieur cybersécurité en début de carrière pourrait voir son salaire bondir de 12,5%.
Les augmentations des professionels RH devraient également être supérieures à la moyenne, avec une progression de 5,87% envisagée pour 2026, selon Robert Half. Certains postes seront même concernés par des augmentations à deux chiffres, à l’image des responsables rémunération et avantages sociaux (+17% anticipés), des chargés de formation (+13%) et des chargés de recrutement (+12%). « Les entreprises rechercheront des profils RH capables d’accompagner la direction pour prendre des décisions sur des sujets clés de transformation, comme l’impact de l’IA sur les métiers ou encore la mise en œuvre de la transparence des salaires », pronostique Mathilde Luc, de Robert Half.
Un constat partagé par Jean-Louis-Philip Girardet, directeur du cabinet Legal & HR Talents chez Linking Talents, à l’occasion de la sortie de leur étude des rémunérations 2026 chez les fonctions supports : « La course à la croissance laisse désormais place à la rentabilité et à la pérennité. Dans ce mouvement, de nombreux postes sont gelés, parfois supprimés. Pourtant, les fonctions des ressources humaines résistent. Elles incarnent la structure, la confiance et la cohérence nécessaires pour traverser des moments difficiles. »
