Des modérateurs Facebook contraints de se rendre au bureau malgré le confinement

Pour justifier leur présence au bureau, leur employeur (CPL, et non Facebook) les a qualifiés de travailleurs indispensables. Les employés les plus fragiles ont été épargnés par cette obligation, mais ce n’est pas le cas de ceux qui partagent leur toit avec des personnes fragiles. Eux sont bel et bien contraints de se rendre au bureau malgré le confinement en cours.

La modération, une activité pas comme les autres ?

En août, Facebook avait annoncé que ses salariés étaient autorisés à travailler depuis leur domicile jusqu’en juillet 2021. Parallèlement, une somme de 1000 dollars leur était attribuée pour leur permettre d’équiper leur logement pour le télétravail. Mais les modérateurs du réseau, qui ne sont pas des salariés de Facebook, ne sont pas concernés par ce traitement. Et ils ont le sentiment d’être exploités, comme l’a exprimé l’un d’entre eux anonymement au Guardian. Une injustice qui parait d’autant plus criante que les modérateurs Facebook sont complètement intégrés aux équipes autorisées à télétravailler.

Des modérateurs mieux protégés au bureau

Au début de la pandémie, Facebook avait annoncé qu’un certain volume de l’activité de modération devrait être prise en charge dans les locaux. En cause, la nature sensible de certains sujets soumis à modération : modérer des contenus ayant trait au terrorisme ou à l’automutilation en étant isolé à domicile pourrait avoir des conséquences sur la santé mentale des employés.

Aujourd’hui, l’Irlande est partiellement reconfinée et tous les Irlandais en télétravail pour six semaines, à moins que leur métier ne soit considéré comme indispensable sur le lieu de travail (dans l’industrie, notamment). Et c’est ce qui est aussi demandé aux modérateurs, car leurs missions quotidiennes sont considérées comme garantissant la sécurité de nombreuses communautés en ligne.