Productivité : pourquoi on devrait pouvoir choisir ses collègues
Travailler, bouger ! Pour stimuler les employés, certaines entreprises les déplacent régulièrement d’un bureau à l’autre, indique un article du Wall Street Journal. Ces sociétés poussent la logique jusqu’à repenser quels services placer côte à côte afin « d’accroître leur productivité et leur collaboration », explique le quotidien américain.
Mais pour que cela fonctionne, encore faut-il prendre en compte la personnalité de chacun. « Si je vous place avec une personne avec laquelle vous ne vous entendez pas, je vais rendre votre emploi déprimant », explique ainsi Paul English, le co-fondateur du site de voyage Kayak.com, au Wall Street Journal. Et de préciser dans une autre interview au New York Times : « Si un salarié se retrouve au contact d’une personne ennuyeuse ou fade, il ne va pas correctement travailler. Or je ne souhaite pas briser l’énergie créatrice des employés ».
Qui se ressemble…
A chaque nouvelle recrue, le chef d’entreprise repense intégralement la structure existante et prend en compte les particularités de chacun : leur façon de travailler, leurs opinions politiques mais aussi leur propension à arriver tôt au bureau ou, « plus important, souligne le WSJ, leur propension à juger les collègues qui arrivent en retard ». Young Chun, une chef de produit chez Kayak.com, a par exemple intégré le département des produits mobiles, dont elle jugeait auparavant 90% des salariés trop sages, afin de les rendre plus bavards. Une fois sa mission accomplie, elle a ensuite migré vers un autre service de l’entreprise.
« Les gens attrapent littéralement les comportements des autres comme un virus », analyse Sigal Barsade, professeure de management à l’Université de Pennsylvanie. La déprime vous gagne ? Cherchez du côté de vos collègues. Même si d’après les recherches de la chercheuse, l’état le moins contagieux serait celui de la « lenteur » quand le plus viral s’apparenterait à un comportement « calme, relax ». Mais, toujours selon l’universitaire, il ne sert à rien de forcer la nature : on travaillerait en effet mieux avec des personnes qui ont le même tempérament que soi. Finalement, au travail comme dans la vie, qui se ressemble s’assemble…